J. Caton, G. Deschamps
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égale à la moitié de la longueur rotulienne LP,
la rotule étant haute si PT/LP était > ou égale à
1 et basse si PT/LP était < ou égale à 0,3 [8].
Pour la première fois nous pouvions quantifier
ces données et les corrections afférentes pour
mettre la rotule à un niveau normal après une
rotule haute ou basse.
Ma thèse passée en mai et mon travail fini je
vois publier dans le JBJS(B) de juin la méthode
de Blackburne et Peel [3] assez similaire à celle
que je venais de décrire dans ma thèse avec,
comme référence, le plateau tibial. Blackburne
et Peel éliminaient également la pointe rotu-
lienne, facteur possible d’erreur lorsqu’elle
était pathologique. Dans le service nous nous
intéressions aussi à ce problème et ainsi lors-
que je fus chargé de diriger la thèse de Gérard
Deschamps [13] sur les rotules basses (
Patella
Infera
) nous nous accordions pour être encore
plus précis dans l’index que j’avais défini en
éliminant la pointe rotulienne que nous appe-
lions le “nez rotulien”, définissant ainsi un nou-
veau rapport plus articulaire de la rotule ; le
point P était transformé en point A (bord infé-
rieur de la surface articulaire) conservation du
point T et un rapport AT/AP égal à 1. La rotule
étant basse à partir d’un index inférieur ou égal
à 0,8 et haute si ce rapport était supérieur ou
égal à 1 (fig. 4).
Ainsi est né l’index de Caton et Deschamps
utilisé maintenant par une grande majorité de
chirurgiens orthopédistes adultes ou enfants
[21] dans le monde entier depuis plus de
trente ans.
Etude critique de la
mesure de la hauteur
de la rotule
La première méthode utilisée a été la méthode
de Jansen (1929). Il s’agissait d’une méthode
clinique, la pointe de la rotule devant se trouver
à un travers de doigt au-dessus de l’interligne
du genou de face. La première méthode chif-
frée a été la méthode de Boon-Itt (1930) [5].
Cette méthode trop complexe n’a malheureuse-
ment jamais été appliquée. Ces méthodes peu-
vent se décliner en méthodes ayant comme re-
père la trochlée fémorale (méthodes de
Blumensaat – Laurin [7] – Bernageau [1] et en
Fig. 2 : Index de Caton (1
re
génération) extrait de sa
thèse sur les ruptures du système extenseur du
genou, Lyon 1981.
Fig. 4 : Méthode de Caton et Deschamps.