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Introduction

Externe, interne puis assistant chef de clinique,

je me suis toujours intéressé aux problèmes ro-

tuliens et étais très intrigué par le terme de

Patella Baja

, néologisme barbare mélange de

latin et d’Espagnol dont nous pensons que l’ap-

pellation

Patella Infera

est plus appropriée,

G. Deschamps en a d’ailleurs fait sa thèse [13].

Historique

Au sein du service, dans les années 70, la hau-

teur rotulienne était appréciée selon l’ancienne

méthode de Blumensaat (fig. 4) (1938) aussi

lorsque mon patron Albert Trillat me proposa

comme sujet de thèse en 1976 “les ruptures du

système extenseur du genou, fracture de la ro-

tule exceptée” (fig. 1) [8], je me suis trouvé

confronté à ce problème de définition d’une

bonne hauteur rotulienne fiable, ce que ne me

permettait pas les mesures plus anciennes

compte tenu de la qualité assez médiocre des

radiographies du genou à l’époque, pas tou-

jours de profil, développées à la main et avec

un degré de flexion aléatoire de 0 à 90°.

Mes amis Gilles Melere et François Lecuire

s’étaient trouvés également dans cette situation

dans leurs thèses respectives sur “les fractures

des plateaux tibiaux (thèse Lyon 1976) et sur le

genu recurvatum et son traitement par ostéoto-

mie tibiale” (thèse Lyon 1976).

Aussi, après avoir examiné les 130 dossiers sé-

lectionnés pour ma thèse provenant essentielle-

ment des services de A. Trillat, H. Dejour, G.

Bousquet et C.R. Michel, mon premier travail

fut, devant l’impossibilité d’utiliser soit la mé-

thode de Blumensaat (pas de profil strict et

flexion variable) soit la méthode d’Insall et

Salvati (TTA pas toujours visible et flexion va-

riable supérieure à 30°) de trouver une nouvelle

méthode remplissant au moins 2 conditions :

repère fixe indépendant de la qualité des radios

et indépendant du degré de flexion du genou

entre 10 et 80°. Ceci me conduisit à une pre-

mière méthode de mesure avec prise en compte

de la longueur rotulienne (idem Insall et

Salvati) et un repère fixe du tibia (bord antéro-

supérieur) la notion de rapport effaçant l’in-

fluence du degré de flexion (fig. 2).

Ceci me permit également de définir la notion

de rotule haute et de rotule basse à partir des

données de ce nouvel index ce que ne permet-

tait ni la méthode de Blumensaat, ni celle d’In-

sall et Salvati qui n’avaient pas encore défini de

hauteurs seuils.

Selon cet index (fig. 2) la hauteur rotulienne

était pour moi normale si la distance PT (pointe

de la rotule bord antéro-supérieur du tibia) était

Histoire d’index

J. Caton, G. Deschamps