Histoire d’index
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méthodes ayant comme repère l’extrémité su-
périeure du tibia (méthodes d’Insall & Salvati
[15] – Blackburne & Peel [3] – De Carvalho
[12] – Caton & Deschamps). Il existe par
ailleurs des méthodes mixtes.
Méthode ayant comme repère la
trochlée fémorale
a)
La méthode la plus utilisée jusque dans les
années 70 a été la méthode de Blumensaat
[4] décrite en 1933. Pour Blumensaat, la
pointe de la rotule devait affleurer la ligne
intercondylo-trochléenne à 30° de flexion
sur une radiographie du genou de profil.
Cette méthode reste relativement imprécise
car la ligne intercondylo-trochléenne peut
varier. En effet, l’angle de Brattstrom [6]
déterminé par l’axe du fémur de profil et la
ligne intercondylo-trochléenne (angle U)
peut varier de 27 à 60°.
b)
En 1977, C.A. Laurin [17] a décrit une mé-
thode de mesure de hauteur de la rotule avec
également, comme repère, le fémur.
Néanmoins, cette méthode qui nécessite
une radiographie du genou de profil à 90°
de flexion a peu de valeur sur le plan théra-
peutique.
c)
La méthode de J. Bernageau [1] est une mé-
thode qui permet de faire une analyse sé-
miologique tout à fait intéressante des rap-
ports de la rotule avec la trochlée. Cette
méthode décrite en 1984 précisait que la ro-
tule était haute lorsque le bord inférieur de
la surface articulaire de la rotule était plus
haut que le bord supérieur de la trochlée de
plus de 6 mm et que la rotule était basse
lorsque ce point R est plus bas que la tro-
chlée, plus 6 mm. Cette méthode, tout à fait
informative sur le plan clinique, est difficile
à utiliser sur le plan thérapeutique, notam-
ment dans le traitement chirurgical des rotu-
les hautes et des rotules basses et par ailleurs
s’avère difficile, voire impossible, dans le
cas de dysplasies trochléennes sévères.
d)
Enfin, la récente méthode de Biedert et
Albrecht (2006) [2].
Méthode ayant comme repère le tibia
a)
Méthode d’Insall & Savati
[15]. Cette mé-
thode écrite en 1971 établit un rapport entre
la longueur de la rotule dans sa plus grande
diagonale et la longueur du tendon rotulien
(LP/LT). Cette méthode nécessite un profil
strict du genou à 30° de flexion, une bonne
visualisation de la tubérosité tibiale anté-
rieure. Elle est donc peu utilisable lorsqu’il
y a eu un traitement chirurgical au niveau de
l’extrémité supérieure du tibia. Cette mé-
thode a été modifiée par Gresalmer [14] en
1992 de façon à éliminer les problèmes se-
condaires à des modifications de la pointe
de la rotule.
b)
Méthode de Caton
(cf. historique). Cette
méthode a été décrite en 1977 [8] et a été
modifiée en 1981 (technique de Caton &
Deschamps [9-10-13]) (fig. 4) de façon à
éliminer les artefacts secondaires à la pointe
de la rotule.
Le rapport AT/AP (AP = longueur articulai-
re de la rotule et AT = distance entre le bord
inférieur de la surface articulaire de la rotule
et le bord antéro-supérieur du tibia est nor-
malement égal à 1 et est identique chez
l’homme et chez la femme). AT/AP = 0,96 ±
0,134 chez l’homme et 0,99 ± 0,129 chez la
femme.
On parle de rotule haute lorsque le rapport
AT/AP (index de Caton & Deschamps) est
supérieur ou égal à 1,2 et de rotule basse
(patella infera ou patella “baja”) lorsque le
rapport AT/AP est inférieur ou égal à 0,8, un
rapport inférieur ou égal à 0,6 étant le seuil
que nous admettons pour une correction
chirurgicale.
c)
Blackburne & Peel
[3]. Méthode décrite en
1977. Cette méthode fait le rapport entre la
distance du bord inférieur de la rotule et la
prolongation de la droite déterminée par les
plateaux tibiaux. Cette méthode nécessite
une radio du genou de profil strict en flexion
à 30°. Par ailleurs, cette distance peut varier
outre le degré de flexion du genou, du fait
de la variation anatomique de l’inclinaison
des plateaux tibiaux (pente).