sont présentes que dans 20 à 30 % des
genoux, pour Ganzoni et Lanz [6, 14]. Cette
innervation va de pair avec le nerf infra-
patellaire qui est plus distal.
Concernant le vélum péri-tendineux, les
résultats échographiques de notre étude le
retrouvent épaissi mais conservé chez tous
les patients. Lors de l’évaluation cadavérique
de notre instrumentation [1], le vélum péri-
tendineux était déchiré sur son tiers proxi-
mal à 4 reprises. Lors des premières dissec-
tions, il était mal protégé pendant la mise en
place de l’instrument. Un aide opératoire
s’avère utile au cours de cette manœuvre. Il
est important de préserver le péri-tendon qui
assure la vascularisation antérieure du liga-
ment patellaire [2]. L’intégrité de ce support
vasculaire pourrait théoriquement permettre
une cicatrisation plus rapide et plus complè-
te du ligament patellaire. Dans une étude
prospective comparative entre la fermeture
et la non fermeture du péri-tendon après pré-
lèvement, Kohn et Sander-Beuermann [13]
retrouvent à plus de deux ans de recul un
aspect échographique normal du ligament
patellaire après fermeture du péri-tendon. Ils
ne retrouvent pas de cicatrisation du liga-
ment patellaire lorsque le péri-tendon est
laissé ouvert. Dans notre étude échogra-
phique, la distance entre les bandelettes de
ligament patellaire est retrouvée dans tous
les cas, inférieure à la largeur du prélève-
ment. Ce comblement correspond probable-
ment à un début de cicatrisation du site de
prélèvement. Une deuxième échographie
plus tardive devrait permettre de répondre à
cette question.
Concernant le greffon prélevé, le diamètre
fragilisée par un prélèvement trop profond.
Il existe une courbe d’apprentissage certaine
et quelques astuces permettent d’améliorer
cette précision. Désormais nous marquons
systématiquement la jonction ligament
patellaire-tubérosité tibiale par une aiguille.
Sa bonne position est vérifiée par l’arthro-
scope introduit en arrière du ligament patel-
laire. Elle permet de bien diriger l’instru-
ment et de connaître le moment on l’on com-
mence à prélever la baguette tibiale. Il faut
alors sentir l’instrument en sous cutané pour
ne pas être trop profond. La qualité du pré-
lèvement n’a néanmoins pas modifié le geste
chirurgical, ni influencé les résultats cli-
niques objectifs, ou la mesure laximétrique
au Telos® à 6 mois. Seul le 23
e
prélèvement
qui n’a pu être utilisé pour la reconstruction
du LCA est préoccupant. Il semblerait que
l’usure de l’instrument, et donc le manque de
tranchant, soit responsable de ce “bourrage”.
L’instrument correspond à un ostéotome cir-
culaire qui ne coupe que sur ses 2/3.
L’aiguisage est donc difficile en pratique cou-
rante. L’utilisation d’un instrument à usage
unique devrait résoudre cette difficulté. Une
étude clinique est poursuivie avec cette nou-
velle instrumentation.
CONCLUSION
Il s’agit d’une étude clinique préliminaire sur
la possibilité, grâce à un ancillaire spéci-
fique, de prélever un greffon os-ligament
patellaire-os, par une simple voie d’abord
localisée sur la pointe de la rotule, permet-
tant une reconstruction de qualité du liga-
ment croisé antérieur. Outre le bénéfice
TECHNIQUE “MINI INVASIVE” DE PRÉLÈVEMENT DU TENDON ROTULIEN