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DISCUSSION

Cette étude, de même que celle que nous

avions réalisée pour le symposium de la SFA,

a donné les mêmes corrélations et nous a

beaucoup appris sur les différents aspects du

LCA.

La description de ces 4 aspects reste bien évi-

demment discutable. Nous vous rappelons

que nous avions déterminé les critères de

description après de longues observations de

vidéo par plusieurs observateurs. Il existe

peu de publications dans la littérature en

dehors de l’étude de Crain [6], qui décrit sur-

tout les formes cicatricielles sur le LCP et

montre les corrélations avec la laxité.

Le groupe le plus important de cette série est

le groupe “disparu complètement” (59 %),

ces caractéristiques ne nous surprennent

pas, avec une laxité moyenne différentielle à

9,11 mm, un délai accident-chirurgie élevé,

26 mois, un fort taux de lésion du ménisque

médial (49 %,) un test de Lachman mou

(99 %) un ressaut franc ou explosif dans

86 % des cas.

Les groupes “postéro-latéral” (22 %) et “cica-

triciel échancrure” (7 %) présentent des

caractéristiques proches sur certains cri-

tères, laxité faible 5,17 mm et 5 mm, un

faible taux de lésion du ménisque médial

(40 % et 31 %) et surtout un plus faible taux

de méniscectomie. Les valeurs de la laxité

sont à rapporter à l’étude d’Adachi [7] qui a

décrit 40 cas de lésions isolées du faisceau

antéro-médial (conservation du PL) avec une

laxité de 5,3 mm mesurée au KT2000. Le test

de Lachman est intéressant à analyser car il

est à arrêt dur retardé (25 %) mais aussi à

arrêt mou (75 %) dans le groupe “postéro-

latéral”. Cette analyse s’explique probable-

ment par le degré de flexion lors de l’examen

clinique. En effet, si nous réalisons ce test

dans une position proche de l’extension, il

est fort probable que nous obtenions un test

de Lachman à arrêt dur retardé, car ce fais-

ceau se tend dans une position proche de

l’extension. En revanche, si nous adoptons

une position proche de 30° de flexion, le test

sera à arrêt mou. Dans le groupe “cicatriciel

échancrure”, nous avons 32 % d’arrêt mou et

68 % d’arrêt dur retardé, ceci nous laisse

supposer que cet aspect cicatriciel peut cor-

respondre à une conservation du faisceau

antéro-médial. Le volume du faisceau anté-

ro-médial étant plus important que celui du

postéro-latéral, il est fort probable qu’il y ait

une influence sur la qualité du test. La fré-

quence du “postéro-latéral” est nettement

plus importante (22 %) que celle du “cicatri-

ciel échancrure” (7 %).

L’analyse du ressaut est fondamentale, seule-

ment 30 % et 21 % de ressaut franc et explo-

sif. Ce test montre, lors de sa négativité, la

présence d’un faisceau restant de bonne qua-

lité. Il est beaucoup plus significatif que le

test de Lachman.

Dans ces deux groupes, nous avons aussi un

délai accident-chirurgie qui est court,

6,5 mois pour le postéro-latéral et 5,2 mois

pour le cicatriciel échancrure. Cet argument

peut contribuer à confirmer que nous

sommes dans de véritable rupture que d’un

seul des deux faisceaux ; soit le faisceau anté-

ro-médial soit le faisceau postéro-latéral.

La prédominance de la conservation du

postéro-latéral par rapport à la conservation

de l’antéro-médial n’est pas surprenante,

Ochi [8] l’avait déjà montré en 2006 sur une

série de 169 cas, il avait constaté 10 % de

rupture partielle, avec conservation du PL

dans 13 cas sur 17 et uniquement 4 conser-

vations de l’antéro-médiale.

L’analyse du facteur “qualité” peut contri-

buer à renforcer notre opinion puisque nous

avons trouvé une excellente corrélation entre

la qualité du résidu et la laxité. Ainsi nous

avons trouvé majoritairement le postéro-

latéral de bonne qualité (67 %) et avec une

faible laxité (4,3 mm). Alors que dans les

autres catégories nous avons retrouvé une

majorité de mauvaise qualité (83 %) et une

laxité (diff TACI) plus importante (6,7 mm).

ANALYSES CLINIQUE, RADIOLOGIQUE ET ARTHROSCOPIQUE DE LA RUPTURE DU LCA

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