La différence de translation entre le plateau
tibial latéral (TACE) et le plateau tibial
médial (TACI) nous a montré de petites dif-
férences que l’outil statistique n’a pas vali-
dées avec significativité, en effet la différen-
ce est de 0,277 mm pour le groupe disparu
totalement et - 0,477 mm pour le groupe
postéro-latéral. La seule chose que nous pou-
vons dire c’est que la translation se fait
moins sur le compartiment latéral dans le
groupe postéro-latéral, alors que dans l’autre
groupe l’avancée est plus importante en laté-
ral. Nous devons être extrêmement prudent
car les valeurs sont très faibles. Il est pro-
bable que l’analyse d’un grand nombre de
cas augmente la significativité de cette
constatation.
Le groupe cicatriciel LCP est un groupe
intermédiaire (12 %), avec une laxité plus
élevée que dans les deux groupes précédents,
7mm, un délai accident chirurgie plus grand,
19 mois, 44 % de Lachman mou, 15 % de res-
saut franc, 21 % de lésions du ménisque
médial. Il s’agit probablement d’une phase
de passage après la rupture d’un seul des
deux faisceaux. En effet, le plus long délai
accident-chirurgie est certainement un argu-
ment fort pour valider cette hypothèse. Et
comme l’a montré Crain, cette nourrice n’a
aucun effet sur la laxité qui est proche de
celle du groupe rupture totale.
Nous avons montré aussi dans cette étude la
relation statistiquement significative entre le
test du ressaut et le test de Lachman. Dans le
cadre d’un arrêt dur retardé la fréquence du
ressaut est faible. Ceci ne nous a pas surpris.
D’autre part, nous avons montré l’absence de
corrélation entre les lésions du ménisque
latéral et les différents aspects du LCA. Ceci
paraît logique car la lésion du ménisque laté-
ral est une lésion qui survient lors du trau-
matisme initial.
L’analyse IRM nous a déçu, il paraît difficile
de faire une estimation de la qualité du rési-
du du LCA en fonction de l’aspect IRM. Il
serait souhaitable que nous travaillions plus
avec nos radiologues dans des situations pré-
cises pour trouver les bonnes coupes néces-
saires à une analyse plus fiable.
Nous avons montré qu’il n’y avait pas de cor-
rélation entre l’âge et l’aspect du LCA ; en
revanche, si nous comparons deux popula-
tions de cette série, l’une avant 40 ans et
l’autre après 40 ans, nous avons trouvé de
manière statistiquement significative une
augmentation du taux de lésion du ménisque
médial après 40 ans et une corrélation avec
l’âge et aussi avec le délai accident chirurgie.
Ceci veut dire qu’après 40 ans les patients ou
nous-même attendions trop pour intervenir et
pour éviter une dégradation de l’articulation
CONCLUSION
Cette étude nous a confirmé l’intérêt de l’exa-
men clinique et des mesures radiogra-
phiques dynamiques dans le diagnostic et le
pronostic des ruptures du ligament croisé
antérieur. Il paraît fondamental en fonction
de l’examen clinique et des radiographies,
d’explorer avec précision l’échancrure inter-
condylienne pour analyser le résidu du LCA.
En fonction de l’ensemble de ces données
nous pourrons choisir la meilleure solution
technique pour réparer la rupture du LCA.
Cette étude nous a montré aussi le rôle res-
pectif des faisceaux du LCA en fonction des
données de l’examen clinique.
13
es
JOURNÉES LYONNAISES DE CHIRURGIE DU GENOU
92