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La pathologie rotulienne a toujours fait partie

des préoccupations de l’école lyonnaise du

genou dont le précurseur a été A. Trillat, avec à

la fin des années 50, début des années 60 la

mise au point de l’intervention de transfert

médial de la tubérosité tibiale antérieure. Ce

geste chirurgical, dont la technique n’avait pas

été publiée préalablement, faisait suite à une

discussion entre A. Trillat et un chirurgien

anglais du nom d’Elmslie. C’est sous ce nom

que va être connue cette technique caractérisée

par la persistance d’une “charnière” distale lors

du transfert de l’insertion du ligament rotulien

diminuant les contraintes au niveau du bloc

osseux et permettant sans problème la fixation

par une seule vis en compression.

C. Roux [1] de Lausanne avait préalablement

décrit une technique de transfert médial de la

TTA mais le bloc osseux correspondant à

l’insertion du tendon rotulien était totalement

détaché pour être médialisé comme l’a

également décrit J. Goldthwait [2].

Cette expérience concernant l’opération

d’Elmslie a été publiée en 64 par A. Trillat et

H. Dejour [3] qui était alors chef de clinique.

Dans cet article, nous retrouvons pour le

diagnostic le signe de l’appréhension appelé

signe de Smillie [4] préalablement décrit par

Fairbank [5], la description de l’intervention du

transfert de la tubérosité antérieure et les

résultats cliniques obtenus.

Cette orientation va se perpétuer, et dans tous

les programmes des

“Journées Lyonnaises du

Genou”

depuis 1971 sous la direction d’Albert

Trillat, d’Henri Dejour puis des plus jeunes,

nous retrouvons un chapitre consacré à la

rotule.

Une nouvelle impulsion quant à cette pathologie

a été donnée pour la préparation des 4

e

Journées

du Genou de 1982 grâce au travail d’un chef de

clinique du service de H. Dejour, P. Brugère

qui a conduit une étude sur l’analyse clinique,

radiologique et tomodensitométrique de

3 groupes d’individus : 1 groupe témoin,

1 groupe de patients présentant un syndrome

rotulien et 1 groupe souffrant d’une instabilité

rotulienne objective avec luxation vraie de la

rotule.

Il notait cliniquement, outre le signe de

l’appréhension positif, plus de valgus, de

rotations externes du genou, d’antéversions de

hanche dans le groupe des instabilités.

Radiologiquement, il retrouvait une augmen­

tation de l’angle trochléen, un rapport, longueur

de la facette latérale de la trochlée sur longueur

de la facette médiale augmentée et une rotule

plus haute dans ce même groupe.

L’introduction de l’examen

tomodensitométrique dans

l’étude des instabilités

rotuliennes

P. Chambat, J.M. Fayard