L’introduction de l’examen tomodensitométrique dans l’étude des instabilités rotuliennes
395
Tubérosité antérieure et le fond de la trochlée
sont abaissés perpendiculairement sur la li-
gne bi-condylienne postérieure où la mesure
TA-GT est effectuée. Cette mesure prend en
compte la latéralisation de la Tubérosité an-
térieure plus une éventuelle rotation dans le
genou.
L’articulation femoro patellaire
• L’angle trochléen.
• La pente du versant externe de la trochlée.
• La subluxation rotulienne mesurée par la
distance en millimètre entre deux lignes
perpendiculaires à la ligne bi-condylienne
postérieure passant par le fond de la trochlée
et la crête médiane de la rotule.
• L’inclinaison trochléenne : angle formé par
une ligne joignant les sommets des deux
berges de la trochlée et la ligne bi-condylienne
postérieure.
• La bascule rotulienne : angle formé entre
l’axe transversal de la rotule et la ligne bi-
condylienne postérieure.
L’étude tomodensitométrique a porté sur quatre
groupes de patients avec :
- 16 scanners
pour ceux présentant des
instabilités rotuliennes majeures (IRM)
(luxation permanente ou habituelle).
- 217 scanners
pour ceux présentant des
instabilités rotuliennes objectives (IRO) (au
minimum une luxation vraie).
- 53 scanners
pour ceux présentant des
instabilités rotuliennes potentielles (IRP)
(définies par l’examen clinique).
- 60 scanners
pour des sujets témoins.
Les résultats publiés ultérieurement par H.
Dejour [8, 9, 10] montraient :
• Une anté-version significativement plus im
portante dans le groupe IRO par comparaison
avec le groupe témoin.
• Pas de différence significative au niveau de
l’angle condyle-malléole (somme de la
torsion tibiale et de la rotation dans le
genou).
• Une rotation dans le genou significativement
plus importante dans le groupe IRM compara
tivement aux 3 autres groupes (IRO, IRP,
Témoins) et le groupe IRO comparativement
aux 2 autres groupes (IRP et témoins).
• Une TA-GT significativement plus importante
dans les groupes IRM et IRO par comparaison
avec le groupe témoin avec une corrélation
statistique positive entre la rotation dans le
genou et la TA-GT.
Toutes ces évaluations restent d’actualité avec
une importance plus particulière pour la mesure
de la TA-GT, l’angle de la trochlée et la bascule
rotulienne. En dehors du scanner, l’étude
radiologique faite sur les mêmes groupes de
malades va permettre de confirmer l’étude faite
préalablement par P. Brugère et de définir les
dysplasies de trochlée, ce qui va être débattu
ultérieurement.
Conclusions
L’examen tomodensitométrique a représenté
un progrès certain dans l’évaluation de la
pathologie rotulienne et reste 24 ans après
d’actualité. Après 1987, année où les
6
e
Journées du Genou
ont été consacrées à la
rotule, des améliorations ont été apportées.
Certaines écoles ont adopté les images par
résonance magnétique qui intègrent le cartilage
et qui permettent aussi de calculer plus
exactement la longueur du tendon rotulien.
Mais ces deux examens ont un point commun,
la connaissance dans le plan horizontal, très
mal exploré par la radiologie conventionnelle.