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Place du traitement médical et de la kinésithОrapie dans l’arthrose fémoropatellaire isolée

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d’exercices à effectuer au long cours plusieurs

fois par semaine. Aucun programme d’exerci-

ces n’a prouvé sa supériorité, l’essentiel étant

qu’il soit adapté à la gravité de l’arthrose ainsi

qu’aux capacités et aux besoins fonctionnels du

patient [16]. Il est recommandé d’élaborer le

programme sous la conduite d’un kinésithéra-

peute puis de le poursuivre seul, à domicile [6].

Les autres mesures non pharmacologiques

ont un but essentiellement antalgique. Elles re-

groupent les aides techniques à la marche (can-

nes), les semelles absorbantes, la cryothérapie,

la neurostimulation électrique transcutanée.

Elles font partie des mesures recommandées

par l’OARSI dans le cadre de la gonarthrose.

La contention par taping est controversée [19].

Les mesures thérapeutiques pharmacologi-

ques

visent à soulager la douleur en agissant

sur le stress “biochimique”. Elles sont complé-

mentaires aux mesures précédentes et font ap-

pel à des produits dont l’effet est soit immédiat

(antalgiques, anti-inflammatoires non stéroï-

diens (AINS), injections intra-articulaires de

corticoïdes) soit différé (“anti-arthrosiques”

symptomatiques d’action lente, injections in-

tra-articulaires d’acide hyaluronique). Le para-

cétamol et les AINS sont les médications les

plus utilisés en première intention. Les AINS

doivent être prescrits à la dose minimale effi-

cace et leur utilisation au long cours doit être

évitée [22]. Les injections intra-articulaires de

corticoïdes sont indiquées en cas de douleurs

modérées à sévères et de poussées inflamma-

toires. Concernant les “anti-arthrosiques” ils

permettraient une diminution, généralement

modeste mais statistiquement significative, des

douleurs et de la consommation d’AINS après

une période de latence de quelques semaines.

Leurs effets se maintiendraient 3 à 4 mois après

l’arrêt du traitement. Quant au traitement par

l’acide hyaluronique il comporte 3 injections

espacées d’une semaine. Son action antalgique

débute en général 4 semaines après l’injection

initiale et pourrait se prolonger jusqu’à un an.

Dans chaque classe de médicaments il existe de

très nombreuses spécialités sur le marché. A

notre connaissance aucune n’a apporté la preu-

ve de son efficacité dans l’arthrose fémoropa-

tellaire isolée en dehors du Synvisc® [4].

La prise en charge thérapeutique des premiers

stades évolutifs de l’arthrose fémoropatellaire

isolée est médicale. Elle a pour principaux ob-

jectifs de soulager la douleur, d’entretenir la

mobilité articulaire, la fonction musculaire et

les capacités fonctionnelles du patient, de ra-

lentir la progression des lésions et de retarder la

chirurgie prothétique. Elle fait appel à différen-

tes modalités thérapeutiques dont les effets se

potentialisent en agissant sur les stress mécani-

ques et biochimiques responsables de la dégra-

dation progressive des surfaces articulaires.

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