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B. Quelard

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élucidés. Ils sont complexes, mettant en jeu de

nombreuses substances chimiques (facteurs de

croissances, cytokines, prostaglandines…)

synthétisées par les cellules du cartilage (chon-

drocytes), de la membrane synoviale (synovio-

cytes) et de l’os sous chondral. Ces médiateurs

chimiques ont pour le rôle d’activer ou d’inhi-

ber la production d’enzymes protéolytiques

spécifiques (métalloprotéases…) responsables

de la dégradation de la matrice extra-cellulaire

constituée essentiellement d’eau (70 à 80 %),

de microfibrilles de collagène de type II et de

protéoglycanes.

Les études menées

in vitro

et chez l’animal

ont montré que des pressions excessives ap-

pliquées sur les chondrocytes ou les surfaces

articulaires jouent un rôle prépondérant dans

le déclenchement des processus conduisant à

l’arthrose [15, 18].

A la phase initiale, ces processus consistent en

une prolifération et une activation des chondro-

cytes dans le but de réparer les lésions induites

par les agressions mécaniques répétées. La pro-

lifération excessive des chondrocytes aboutit à

leur dédifférenciation. Ces chondrocytes anor-

maux fabriquent une matrice anormale consti-

tuée de collagène de type I dont les propriétés

mécaniques sont inférieures à celle du type II.

A la phase d’état la chondrolyse l’emporte, en-

tretenue par le stress mécanique et le stress

“biochimique” induit par la constitution de 3

boucles physiopathologiques : cartilagino-car-

tilagineuse, synovio-cartilagineuse et ostéo-

cartilagineuse (fig. 1).

Une fois les processus de chondrolyse enclen-

chés, la dégradation du cartilage est inélucta-

ble, auto entretenue par les pressions s’exerçant

sur une matrice qualitativement affaiblie.

Pathogenèse de

l’arthrose

fémoropatellaire

isolée

Les anomalies architecturales de la trochlée et

à un degré moindre de la rotule ainsi qu’un

mauvais alignement du système extenseur re-

présentent les principaux facteurs de risque

spécifiques à cette localisation de l’arthrose

[12, 14, 5]. Dans les études réalisées par Dejour

[5] et par Guilbert [10] pour le symposium de

la SOFCOT de 2003 une dysplasie de la tro-

chlée était présente chez 78 % et 83 % des pa-

tients de leur série respective, 42 % avait une

dysplasie de la rotule.

Fig. 1 : Boucles physiopathologiques de l’arthrose :

cartilagino-cartilagineuse, synovio-cartilagineuse et ostéo-cartilagineuse