Il a été démontré que dans la population des
patients opérés d’une PUC, le retour aux acti-
vités sportives était globalement plus impor-
tant que pour les PTG. Naal [15] rapporte un
taux de retour aux sports de l’ordre de 95 %
à comparer aux taux de retour après PTG
compris entre 34 % et 88 % [5, 8]. Ces retours
aux activités se font préférentiellement au
bénéfice d’activités de loisir ou d’activités
sportives à “faible impact” comme la randon-
née, le jardinage ou la natation. En compa-
rant ces résultats à ceux des PTG, il semble
que les PUC permettent plus facilement le
retour à ces activités puisqu’en analysant le
sous-groupe des patients motivés, les partici-
pations sont systématiquement plus impor-
tantes. Compte-tenu de leur faible différence
entre les deux groupes, les facteurs comme
l’âge ou la durée de douleur préopératoire
n’explique probablement pas ces résultats.
Notons en plus que dans le groupe PUC, les
patients présentaient plus souvent une affec-
tion médicale concomitante et une autre arti-
culation homolatérale malade !
Groupe OTV
Dans le groupe OTV, il s’agit d’une popula-
tion nettement plus jeune puisque l’âge
moyen dans la série est de 59 ans. A l’inverse
des PUC, il s’agit d’une population majoritai-
rement masculine. La majorité des malades
(55 %) souffraient de leur genou depuis
moins de 5 ans. C’est donc dans ce groupe
que l’on retrouve les malades qui souffraient
depuis le moins longtemps.
Probablement en raison de l’âge moins avan-
cé, seulement 4 % des patients présentaient
une affection médicale limitant potentielle-
ment la fonction et seulement 10 % souf-
fraient d’une autre articulation inférieure du
côté homolatéral.
Près de trois quarts des malades se disent
satisfaits ou très satisfaits de l’intervention
alors que 5 % d’entre eux se disent déçus.
Seulement 20 % des malades se disent plus
actifs qu’avant l’intervention alors que près
de 30 % d’entre eux se disent moins actifs !
Seulement 6 malades sur 10 se disent aussi
actifs qu’ils l’espéraient et 62 % déclarent
leur genou gênant lors de certaines activités
qu’ils désirent entreprendre !
On retrouve une très forte corrélation
comme c’était le cas pour les PUC et les PTG
entre la satisfaction du patient et l’accom-
plissement des espérances préopératoires
(p=0,00).
L’âge du patient au moment de la procédure
n’influence toujours pas la satisfaction fina-
le, par contre, elle est peut-être légèrement
corrélée à la durée de la douleur préopéra-
toire (p=0,06).
Le nombre d’antécédent (p=0,4) ou la durée
de la douleur préopératoire (p=0,5) n’in-
fluence en rien la réponse à la question
“Etes-vous aussi actif que vous l’espériez ?”.
Pour 52 % des patients, le périmètre de
marche est illimité, par ailleurs 37 % peuvent
marcher sans s’arrêter au-delà du kilomètre.
Presque tous les malades (96 %) se dépla-
cent sans aucune aide. La course semble
possible pour près de 63 % des malades.
C’est aussi la proportion des patients pour
lesquels leur genou leur semble normal. De
façon intéressante, seulement 61 % des
malades déclarent leur genou parfaitement
stable ; à mettre en balance avec les 70 % de
PTG et les 88 % de PUC.
La pratique des escaliers n’est indolore que
dans 31 % des cas. De nouveau, c’est la des-
cente qui pose le plus de problèmes. La posi-
tion accroupie n’est indolore que pour 17 %
des patients alors que 45 % d’entre eux l’esti-
ment importante. 34 % des patients souhai-
teraient pouvoir s’agenouiller mais seule-
ment 15 % d’entre eux peuvent le faire de
façon indolore.
Les scores Womac® fonction, raideur et dou-
leur sont respectivement de 1,7 ; 2,2 et 1,9.
Le score global est de 1,9.
13
es
JOURNÉES LYONNAISES DE CHIRURGIE DU GENOU
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