critiquables. Cette méthode de mesure génè-
re en effet une imprécision intrinsèque qui
peut être supérieure à la précision du systè-
me de navigation. Il semble donc indispen-
sable de s’orienter dans l’avenir vers le
développement de techniques de mesures
adaptées à la précision de ces systèmes. La
réalisation de clichés pangonométriques en
reconstruction 3D paraît à ce titre une pro-
position intéressante [7].
- L’évaluation du positionnement frontal des
implants est faite dans la plupart des travaux
publiés en étudiant leur position par rapport
à une position “idéale” orthogonale aux axes
mécaniques du tibia et du fémur (angle
fémoro-tibial mécanique à 180°).
Il serait plus juste de mesurer dans l’avenir
l’écart entre la cible qui a été fixée avant
l’intervention (objectif du positionnement
après programmation) et le résultat obtenu
après la chirurgie ; en effet, l’objectif de la
navigation est de contrôler précisément le
positionnement des implants que le chirurgien
peut souhaiter non orthogonal à l’axe méca-
nique du tibia ou du fémur (varus fémoral ; cal
vicieux…) (fig. 2).
L’intérêt des systèmes de navigation est évi-
dent lorsqu’il existe une déformation extra-
articulaire du fémur ou du tibia (cal vicieux ;
déformations constitutionnelles…) qui ne per-
met pas d’utiliser fiablement les techniques de
guide intra- ou extra-médullaire des ancillaires
classiques (présence de matériel, cal vicieux ;
déformation constitutionnelle, fémur ou tibia
courbe) (fig. 3 et 4).
LA NAVIGATION PEUT-ELLE AIDER À RESTITUER L’ANATOMIE DANS LES PTG
213
Fig. 2a : Cal vicieux articulaire
avec interligne oblique
Fig. 2b : Conséquence de coupes
orthogonales : laxité externe de résection ++