

ment posées avec un ancillaire classique et
avec un ancillaire navigué. Ces études plai-
daient en faveur de la navigation chirurgicale
qui semblait permettre un meilleur positionne-
ment des implants avec une très nette diminu-
tion des écarts types.
2 méta-analyses récentes [4] et [5] portant sur
près de 3 400 cas chacune confirment que la
navigation permet d’optimiser le positionne-
ment frontal des implants tibial et fémoral
avec une diminution de 25 % des malpositions
supérieures à 3°.
Positionnement sagittal de l’implant
fémoral
Le positionnement correct de l’implant fémo-
ral, pose dans le plan sagittal un problème dif-
ficile lié à la détermination du référentiel de
coupe fémorale.
Dans ce plan, l’axe fémoral souvent appelé à
tord “axe fémoral mécanique” manque de préci-
sion et, choisir ce repère (centre de la tête du
fémur – centre du genou) expose à des erreurs de
positionnement de l’implant fémoral (flexum,
récurvatum, entame corticale antérieure).
Pour autant, dans le plan sagittal comme dans le
plan frontal, la navigation permet d’optimiser le
positionnement de l’implant par rapport au réfé-
rentiel qui a été choisi [6] (fig. 1).
Dans la navigation du positionnement sagittal
de l’implant fémoral, c’est donc le choix du
référentiel utilisé et non la précision du systè-
me lui-même qui doit être discuté et critiqué.
Un système de coupe à référence corticale
antérieure avec une prise en compte de
l’anatomie épiphysaire semble préférable pour
être plus anatomique en optimisant le position-
nement sagittal et la taille de l’implant fémoral.
Positionnement sagittal de l’implant
tibial
Le positionnement de l’implant tibial dans le
plan sagittal est bien contrôlé par les ancil-
laires mécaniques classiques. La navigation
permet de reproduire sans amélioration nette
ce positionnement qui est déjà bon.
La rotation fémorale
Le contrôle de la rotation fémorale dépend :
-
du choix
du référentiel (axe bi-épicondylien,
ligne de whiteside ; axe bicondylien posté-
rieur…),
-
de la qualité
de repérage peropératoire de ce
référentiel,
-
de la précision
avec laquelle le contrôle de la
rotation fémorale est fait par rapport au réfé-
rentiel qui a été choisi.
Le choix du référentiel reste une prérogative
du chirurgien et la navigation ne permet pas
pour l’instant d’aider ce choix. Si les points
anatomiques de référence sont précis, la navi-
gation permet comme dans les plans frontal et
sagittal de mieux repérer dans l’espace le réfé-
rentiel qui a été choisi et de guider avec une
meilleure fiabilité la rotation fémorale de
l’implant par rapport à ce repère.
La navigation est donc un outil qui augmente la
précision du positionnement des implants. Il
apparaît néanmoins important de souligner que :
- La plupart des études qui utilisent la pango-
nométrie des membres inférieurs en charge
comme examen de référence dans le calcul
des axes mécaniques postopératoires restent
14
es
JOURNÉES LYONNAISES DE CHIRURGIE DU GENOU
212
Fig. 1 : Position du carter fémoral dans le plan
sagittal : comparaison navigation/technique
conventionnelle.
(Sparmann J Bone Joint Surg
Br. 2003 Aug; 85(6): 830-5).