par la visite préopératoire, l’arrivée à l’hôpital,
puis nous insisterons sur la prise en charge de
la douleur, et le suivi postopératoire. Une série
1081 patients ayant bénéficié de ce protocole
servira d’évidence à notre exposé.
PATIENT ET MÉTHODE
La visite préopératoire est un moment décisif
de la prise en charge du patient. Bien sûr, pour
définir l’indication chirurgicale la plus adé-
quate au problème du consulté mais surtout
organiser sa prise en charge postopératoire afin
d’optimiser le temps d’hospitalisation et le
suivi postopératoire. Le GJNH est un centre de
chirurgie élective ce qui veut dire qu’il n’y a
pas du tout de traumatologie. Toutes les
consultations de chirurgie orthopédiques
concernent donc uniquement des patients qui
nécessitent une chirurgie réglée, qui dans la
grande majorité des cas est une prothèse de
hanche ou genou. Trois sortes de patients sont
reçues à la visite opératoire :
• La première catégorie
est constituée de
patients qui ont déjà été vus par les chirur-
giens orthopédistes dans un autre établisse-
ment et pour lesquels l’indication de prothè-
se de genou a été posée.
• La deuxième catégorie :
ce sont de patients
qui sont adressés directement par un chirur-
gien pour avis spécialisé. Il s’agit souvent de
problèmes compliqués de type ostéotomie,
prothèses compliquées de première inten-
tion, ou complications sur prothèses.
• La troisième catégorie :
ce sont les patients
adressés directement par les médecins géné-
ralistes dans le cadre d’une consultation
appelée “See and Treat”. Les chirurgiens
orthopédistes donnent des avis de spécia-
listes. Il ne s’agit donc pas uniquement
d’indication chirurgicale de prothèses.
Nous nous intéresserons, dans cet article, à la
première catégorie de patients, c’est-à-dire ceux
adressés par des collègues orthopédistes pour
prothèses totales ou uni-compartimentales.
La visite préopératoire : ou comment
préparer le postopératoire ?
Les patients sont reçus en consultation par une
infirmière spécialisée qui va isoler du dossier
du patient toutes les informations nécessaires à
une évaluation médicale et chirurgicale adé-
quate. Chaque patient à un dossier NHS indi-
viduel qui l’a suivi souvent depuis sa naissan-
ce et dans lequel toutes les informations médi-
cales et chirurgicales ont été compilées. A la
lettre de référence qui a été adressée par le chi-
rurgien orthopédiste ayant posé l’indication et
servant de base à l’examen préopératoire,
l’infirmière ajoute et rempli un document stan-
dardisé comportant toutes les informations
pertinentes pouvant influer le traitement médi-
cal et chirurgical. Une feuille de synthèse sera
établie par ces infirmiers ou infirmières pour
faciliter la consultation des autres intervenants.
Un interne va ensuite voir le patient afin de
vérifier les informations et contrôler si toutes
les radiographies adaptées à la pathologie ont
été prises ; si tel n’est pas le cas le patient sera
donc envoyé pour une radiographie afin de
prendre des clichés adaptés aux problèmes.
Bien évidemment, il/elle aura rempli un docu-
ment qui évalue cliniquement le patient qui a
déjà rempli plusieurs fiches d’évaluations telles
que score d’Oxford ou le SF12.
S’il n’y a pas de doute sur l’indication chirur-
gicale, le patient sera vu par un des médecins
qui débute la batterie des examens : ECG,
bilan sanguin, bilan urinaire, des prélèvements
au niveau des aisselles, de l’aisne et du nez à
la recherche de staphylocoques résistants à la
M
ÉTICILLINE
, échocardiographie si nécessaire,
etc. Dans le cas de patients présentant des
antécédents médicaux significatifs, un anes-
thésiste va évaluer le risque. Cela est très fré-
quent dans nos consultations
(“American
Score of Anesthesia”
ASAmoyen est entre 2 et
3 dans la majorité des cas avec antécédents
d’infarctus du myocarde, diabète ou autres
pathologies chroniques) [2]. Une fois que le
patient a donc vu les infirmières, les radio-
logues, les médecins et l’interne de spécialité,
14
es
JOURNÉES LYONNAISES DE CHIRURGIE DU GENOU
316