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c’est autour du chirurgien orthopédiste de le

réexaminer, confirmer le diagnostic,

l’indication chirurgicale et demander le maté-

riel nécessaire à la chirurgie.

La prise en charge du suivi postopératoire

va donc débuter à cet instant !

En effet, il est

capital de comprendre qu’à partir du moment

où l’indication chirurgicale a été posée, la

réussite du traitement chirurgical et surtout de

son résultat à long terme va dépendre bien évi-

demment du geste chirurgical, mais surtout de

la qualité de la prise en charge après

l’opération. Deux groupes de thérapeutes vont

intervenir dans ce parcours : les

kinésithéra-

peutes et les ergothérapeutes

. Tout d’abord

les kinésithérapeutes vont évaluer le handicap

physique et apprécier les besoins pré et surtout

postopératoires du patient. Ils apprécient les

déficiences musculaires ou la présence de

maladies chroniques comme une maladie rhu-

matismale. Ils vont déterminer les mesures à

prendre pendant l’hospitalisation et surtout

après pour ce qui concerne la rééducation. Par

exemple, une patiente de 70 ans atteinte de

polyarthrite rhumatoïde venant pour une

seconde prothèse de genou ayant une faible

mobilité utilisant les cannes spéciales ou un

cadre de Zimmer, nécessitera une prise en

charge soit dans un établissement hospitalier

proche de son domicile ou une prise en charge

par un kinésithérapeute. Cette évaluation faite

en préopératoire va permettre une mise en

place de ce programme au moment de la sortie

du patient. Les ergothérapeutes vont quant à

eux surtout évaluer les capacités du patient en

fonction de son environnement. Cette évalua-

tion est primordiale et permet d’apprécier au

plus juste les mesures nécessaires à prendre

avant l’opération de façon à renvoyer le

patient à son domicile dans les meilleures

conditions dès que possible après l’opération

chirurgicale. Par exemple sont évaluées les

sanitaires, les douches, la présence de tapis sur

le sol au domicile du patient (fig. 1).

Ces éléments seront discutés avec le consulté

et les services sociaux locaux dans le but

d’améliorer son environnement et limiter les

risques tels que les chutes par exemple. Ces

informations sont transmises aux services de

l’hôpital qui gèrent les entrées et les sorties des

patients afin d’organiser la date chirurgicale en

fonction des besoins. L’étape suivante consiste

à réunir les patients (généralement une dizaine

de personnes par session) et leur faire assister

à une réunion d’information. Habituellement

un kinésithérapeute projette un film qui

explique l’entrée à l’hôpital et montre toutes

les étapes depuis l’entrée jusqu’à la sortie, de

même que les exercices de kinésithérapies qui

seront à faire après la chirurgie. Pendant cette

réunion les patients sont, bien sûr, libres de

poser toutes les questions qu’ils souhaitent et

peuvent à tout moment interroger n’importe

quel membre de l’équipe afin de comprendre

le fonctionnement de l’hôpital et de leur prise

en charge. Après une consultation qui a duré

plus d’une demi-journée le patient va recevoir

un DVD et un fascicule expliquant de nouveau

l’intervention chirurgicale et les suites opéra-

toires. A la fin, le patient informé très large-

ment par l’ensemble de l’équipe, va signer une

feuille dite de consentement éclairé avec le

chirurgien, sur laquelle seront indiqués le type

et le côté de l’intervention chirurgicale ainsi

que toutes les informations utiles et néces-

saires à la compréhension des avantages et

complications potentielles de l’opération.

SOINS POSTOPÉRATOIRES APRÈS PROTHÈSES TOTALES DE GENOUX EN ECOSSE

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Fig. 1 : Salle d’ergothérapie utilisée tout au

long de la prise en charge du patient (préop.

et postopératoire). Gestion de l’environ-

nement de travail, la salle de bains et les toi-

lettes, cuisine non visible sur cette photo.