Table of Contents Table of Contents
Previous Page  319 / 324 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 319 / 324 Next Page
Page Background

Cette phase préparatoire est tout à fait cruciale

pour ne pas dire capitale car c’est à ce moment

que le patient sait exactement de quel type

d’intervention chirurgicale il va bénéficier,

comment vont se dérouler toutes les étapes et

combien de temps elles dureront. Il sera infor-

mé sur l’organisation de ses visites obliga-

toires, à six semaines, à un an, à deux ans, à

cinq ans et à 10 ans. Toute l’équipe a insisté

sur deux points essentiels :

le patient devra

être actif dans son traitement et

l’hospitalisation sera de courte durée

.

L’admission : ou comment

confirmer des modalités de sortie

et le postopératoire ?

L’hospitalisation se produit encore la veille de

l’opération chirurgicale. Le patient est reçu par

les infirmières et le médecin de service. Puis

c’est le “défilé des intervenants” : l’anesthé-

siste, le kinésithérapeute, l’ergothérapeute et

le/les chirurgiens, tous vont insister de nou-

veau sur la prise en charge postopératoire

immédiate et reformuler très clairement au

patient le fait qu’il sera verticalisé et mobilisé

très précocement, le jour de l’opération si pos-

sible. Il recevra l’assistance de l’équipe mais il

devra être

indépendant et actif

le plus rapide-

ment possible dans son traitement. Enfin, on

confirmera son plan de sortie. Les données

médicales, chirurgicales, le consentement

éclairé lu et signé par le chirurgien et par le

patient seront vérifiés et le patient sera marqué

avec un feutre indélébile sur le côté de

l’opération. L’opération chirurgicale n’est pas

le sujet de notre propos. Cependant, il y plu-

sieurs faits importants à décrire et qui vont

conditionner les soins postopératoires et la

gestion de la douleur postopératoire :

• Chaque patient va recevoir le plus souvent

300 à 600 mg de G

ABAPENTIN

(Neurontin),

20 mg de T

EMAZEPAM

, 150 mg de

R

ANITIDINE

2 heures avant l’opération.

• Une rachianesthésie utilisant une infusion

de P

ROPOFOL

.

• Le garrot pneumatique est utilisé dans la

plupart des interventions de prothèses de

genou de même que la navigation qui per-

met d’enregistrer toutes les informations

obtenues pendant l’opération.

• Le protocole de thromboprophylaxie utilise

encore majoritairement l’A

SPIRINE

150 mg/jour

pendant 6 semaines, ou AVK ou HBPM en

cas de facteurs de risques.

• Chaque patient bénéficie de l’anesthésie

locale appelée “CALEDonian technique”

dont les principes sont basés sur la rééduca-

tion rapide expliquée par Kehlet [3] mais

aussi par Kerr et Kohlen [4].

• La prise en charge de la douleur ne concer-

ne

pas que l’anesthésie locale

que nous

allons décrire mais aussi

l’approche multi-

disciplinaire

qui est un point important sur

lequel nous reviendrons.

• La technique d’anesthésie locale : 200 ml de

N

AROPIN

(Ropivacaine) à 0.2 mg/ml qui

sont répartis de la façon suivante (fig. 2).

Une injection de 50 ml dans les capsules

postérieures et le ligament croisé postérieur,

30 ml au-dessus de l’espace supra-patellaire

au contact de l’os, quelques millilitres dans

les plans collatéraux périphériques et autour

du tendon rotulien et la tubérosité tibiale, et

enfin la mise en place d’un cathéter avant la

fermeture du genou (fig. 3). Finalement

100 ml de produit sont injectés dans les tis-

sus sous-cutanés. 20 ml seront injectés dans

le cathéter après fermeture de deux plans

sous-cutanés et cutanés ; le cathéter va res-

ter en place pour 24 heures et quelquefois

48 heures dans le cas des prothèses de révi-

sion et branché sur une pompe de type

E

LASTOMERIC

™ (fig. 4). Aucun redon n’est

mis en place ou exceptionnellement.

• Il convient d’ajouter que nous utilisons pour

tous les patients le “Tranexamic acid” en

peropératoire en même temps que

l’antiobioprophylaxie. Un pansement collé

de type D

UODERM

™ avec A

CQUACEL

occlus

l’incision [3]. Ce type de pansement est

important car il va permettre au patient

d’être mobilisé immédiatement sans risquer

d’engendrer de phlyctènes ni empêcher la

flexion du genou.

• Un bandage compressif sera laissé en place

pour 24 heures parfois moins longtemps, et

est remplacé par un système de type

C

RYOCUFF

™ couvrant le genou.

14

es

JOURNÉES LYONNAISES DE CHIRURGIE DU GENOU

318