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J.M. Fayard, M. Thaunat, B. Sonnery-Cottet, P. Chambat

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permettant de maintenir le genou fléchi à 90°.

Pour Delaunay [7], seule le positionnement ge-

nou fléchi sur un arthrostress permet d’analyser

de façon précise le degré de flexion du genou.

Analyse statique

L’analyse de la morphologie rotulienne est aisée

par voie antéro-latérale. Elle s’effectue jambe

en extension, l’arthroscope est positionné hori-

zontalement et orienté vers le haut. Néanmoins,

le ligament adipeux peut parfois gêner sa visua-

lisation et l’utilisation du shaver peut s’avérer

nécessaire pour étudier la portion distale.

L’arthroscopie permet d’évaluer l’aspect géné-

ral de la rotule, le caractère dysplasique ou non,

la taille de la facette médiale par rapport à la

facette latérale.

On appréciera également la tendance sponta-

née à la translation latérale de la rotule comme

le souligne Kita [10]. On évaluera l’importance

de cette translation en pourcentage de la facette

latérale.

Par ailleurs, la hauteur de la rotule peut être

également appréciée par rapport à la trochlée.

En effet, en cas de patella alta, celle-ci siège à

la partie haute de la trochlée.

Cette partie de la trochlée, siège des dysplasies,

est mieux appréciée par voie supéro-latérale.

En revanche, l’analyse de la gorge trochléenne

est plus facile par voie antéro-latérale. Le scope

est dirigé progressivement vers le bas en glis-

sant le long de la berge externe afin d’explorer

la trochlée dans sa totalité.

Le caractère dysplasique ou non de la trochlée

est appréciée : hypoplasie de la berge médiale,

obliquité de la berge latérale, saillie de la

trochlée.

Le statut cartilagineux rotulien et trochléen est

également analysé (fig. 1). Ces lésions cartila-

gineuses sont fréquentes sur la rotule. Nomura

[12] fait état de 96 % de lésions cartilagineuses

après luxation de rotule. L’auteur décrit deux

types de lésions : les fissurations (fig. 2) sié-

geant principalement sur le dôme et les éro-

sions siégeant principalement sur la facette

médiale. Kita [10] rapporte des observations

similaires. Par ailleurs, l’opérateur s’attachera

à rechercher d’éventuels corps étrangers articu-

laires, fréquents dans le cadre des luxations de

rotule.

Fig. 1 : Fracture ostéochondrale de la berge

médiale de la rotule s’étendant à la crête médiane

Fig. 2 : Fissures du dôme patellaire