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Les trochléoplasties de relèvement

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1 maladie d’Ehlers-Danlos, 1 fibromyalgie),

5 genoux raides (3 reprises par mobilisation et

deux reprises par arthrolyse sous arthroscopie),

1 dérobement repris par une prothèse fémoro-

patellaire, 4 hypoesthésies, 1 granulome, 1 rup-

ture de l’insertion du muscle vaste interne post-

traumatique, 1 hématome.

Les patients qui ont eu des complications à la

révision ont significativement une moins bonne

augmentation du score de stabilité (p=0,024).

Les patients repris sont ceux qui ont eu le plus

de complications (p<10

-4

). 65 % des patients

ayant eu une complication ont été repris.

Reprise

1

re

reprise

13 genoux (35 %) ont eu une reprise avec

3 mobilisations, 2 arthrolyses sous arthrosco-

pie, 4 prothèses fémoro-patellaires, 1 exérèse

de granulome, 1 arthroscopie exploratrice

(Ehlers-Danlos), 1 évacuation d’hématome,

2 OTV.

2

e

reprise

Une mobilisation sous anesthésie générale, 6

semaines après avoir mis une prothèse fémoro-

patellaire.

Un abaissement de tubérosité tibiale antérieure

associé à une plastie du vaste externe, réalisée

après avoir réalisé une mobilisation sous AG.

Les reprises sont liées de manière significative

à l’âge du patient lors de l’intervention : les pa-

tients les plus âgés lors de l’intervention ont

plus de chance d’être repris (p=0,03) ; les deux

tiers des patients repris avaient plus de 30 ans,

et 60 % des plus de 30 ans ont été repris.

Il y a une tendance chez les patients repris à

avoir un gain de stabilité plus faible, 3 contre 5

(p=0,06).

Echecs

Nous avons considéré comme échec, les repri-

ses par prothèses fémoro-patellaires, ou un

score fonctionnel inférieur à 70 (mauvais ou

passable).

Nous avons retrouvé 15 genoux considérés

comme des échecs, avec 4 reprises par une pro-

thèse fémoro-patellaire, et 11 genoux ayant des

scores fonctionnels insuffisants.

Il y a significativement plus d’échecs chez les

patients avec des antécédents fémoro-patellai-

re, et chez les patients avec un âge à l’interven-

tion supérieur à 30 ans.

Discussion

La série possède un recul important, comparé à

la littérature sur l’instabilité de rotule, c’est

même le plus long, pour nous, sur les trochléo-

plasties [2]. Il est difficile de comparer ces ré-

sultats car les indications dans les études ne

sont pas toutes identiques, les gestes associés et

les techniques de rééducation sont très variés

[7], mais nos résultats sont comparables voire

meilleurs en terme de reprise et stabilité [3, 5].

Il existe un contraste important entre des résul-

tats subjectifs jugés favorablement par les pa-

tients et des résultats radiographiques plus in-

quiétants. L’utilisation de cette technique dans

des cas de dysplasie modérée a un effet stabili-

sateur efficace comme le montre cette série

mais au prix d’un fréquent retentissement arti-

culaire osseux qui explique qu’on mette en ba-

lance ce traitement avec une stabilisation liga-

mentaire pure.

Conclusion

Après une bonne analyse de la pathogénie de

l’instabilité fémoro-patellaire, la trochléoplas-

tie peut être proposée, dans certain cas, avec de

bons résultats, même en cas d’antécédent de

chirurgie sur le genou.