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Introduction

A l’origine de la chirurgie de l’instabilité patel-

laire, nous pouvons citer les travaux de Drew et

Albee [1] qui, au début du siècle, ont ébauché

les premières bases, puis plusieurs techniques

chirurgicales ont été proposées pour corriger

les différentes anomalies anatomiques mar-

quant cette pathologie.

Le principal facteur anatomique de l’instabilité

fémoro-patellaire a été identifié comme étant la

dysplasie de la trochlée.

Deux types de trochléoplasties pour corriger

cette anomalie ont été développés, soit la tro-

chléoplastie de relèvement de la facette latérale

de la trochlée décrite par Albee, soit la tro-

chléoplastie de creusement de la gorge de la

trochlée décrite par Masse.

Nous rapportons ici les résultats des patients

ayant eu une trochléoplastie de relèvement qui

ont été opérés entre 1988 et 1995 dans le ser-

vice d’orthopédie du CHRU de Lille.

Cette cohorte présente un recul moyen de 16 ans.

Le but de ce travail était d’évaluer à long terme

les résultats de cette trochléoplastie sur l’insta-

bilité fémoro-patellaire et accessoirement de

voir l’apparition d’arthrose.

Matériel et méthode

Tous les patients ont été revus par le même

examinateur qui n’avait pas participé aux in-

terventions.

Nous avons revu 31 patients (37 genoux), au

recul moyen de 16 ans (11 ; 21), avec un sex-

ratio (H/F) de 0,23, ayant eu une trochléoplas-

tie de ce type entre 1988 et 1995, à l’âge de

28 ans en moyenne (6 ; 16). Vingt-huit patients

étaient porteurs d’une instabilité rotulienne ob-

jective (luxations récidivantes), neuf porteurs

d’une instabilité potentielle. Toutes les tro-

chlées étaient dysplasiques et selon la classifi-

cation de D. Dejour, il y avait 10 types A, 2 ty-

pes B, 23 types C, et 2 types D. Douze patients

étaient en échec d’une transposition isolée de

la tubérosité tibiale et gardaient une instabilité

rotulienne.

Par une voie d’abord antérieure et puis une

arthrotomie latérale, l’intervention consistait,

en un relèvement, de 5 mm en moyenne, de la

berge externe de la trochlée, gardant les char-

nières médiales et inférieures, comblés avec

une autogreffe prise aux dépens du tibial ipsi-

latéral (tubercule de Gerdy). La fixation de

l’ostéotomie était assurée par une ostéosuture.

Les genoux étaient ensuite immobilisés dans

une attelle amovible en extension. La réédu-

cation était entreprise dès le lendemain de

Les trochléoplasties

de relèvement

C. Mayer, G. Pasquier, F. Gougeon,

F. Rémy, H. Migaud