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Comment optimiser l’espace antérieur dans les PTG ?

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liennes dans une série de 21 PTG avec coupe

rotulienne asymétrique [10]. Dans une étude

in

vitro

, Anglin a noté que l’asymétrie de coupe

rotulienne est un facteur capital, mais qu’elle

n’influence vraiment la course rotulienne

qu’au-delà de 15° [1, 2]. A l’inverse, Chin, sur

une série de 39 instabilités rotuliennes réopé-

rées ne retrouve une asymétrie de coupe rotu-

lienne que dans un cas, alors qu’une coupe in-

suffisante, conduisant à une rotule trop épaisse

est notée chez 8 patients [4].

En pratique, la plupart des auteurs confirment

l’importance de la précision de la coupe rotu-

lienne mais certains considèrent qu’il est préfé-

rable de réaliser une coupe légèrement asymé-

trique, laissant plus d’os du côté médial afin de

reproduire une asymétrie “physiologique” de

5° à 7.5° [3, 8].

La résection

trochléenne

L’espace antérieur est largement conditionné

par le versant trochléen de l’articulation fé-

moro-patellaire. Or si le chirurgien garde une

marge de manœuvre du côté rotulien, il n’en est

pas de même du côté fémoral. L’épaisseur de la

trochlée est fixée par le design de l’implant et

diminuer la saillie expose au risque de fragili-

ser la corticale fémorale antérieure tandis que

l’augmenter expose au risque de conflits d’en-

gagement de la rotule.

Compte tenu des variations importantes de

saillie trochléenne (fig. 2), on comprend qu’il

est difficile de restaurer l’espace antérieur natif

[5]. Quand à compenser dans la coupe rotu-

lienne, cela peut être risqué car la coupe rotu-

lienne influe également sur l’espace antérieur

en flexion.

En pratique, la marge du chirurgien n’est que

de quelques millimètres au niveau de la saillie

trochléenne compte tenu des limites des im-

plants actuels.

Nous avons étudié l’influence des variations de

l’espace antérieur,

in vivo

sur une série de

114 PTG (Noetos fixe, cimentée, Tornier SA).

Les variations de saillie trochléenne au niveau

latéral influencent le gain de score douleur du

score KOOS (r=0,168 et p=0,037) ainsi que la

flexion mesurée à un an postopératoire (r=0,149

et p=0,05). Du côté médial, l’influence sur le

gain de score douleur était également retrouvée

(r=0,152 et p=0,05) mais pas sur la flexion

(p=0.,198) (fig. 3). Dans tous ces résultats, une

augmentation de saillie trochléenne par rapport

à l’état préopératoire diminue le score douleur

et la flexion du genou. Nous n’avons pas obser-

vé d’effet négatif d’un sous-dimensionnement.

Fig. 2: Distribution de la saillie trochléenne, mesurée sur le compartiment interne (à gauche “medial

condylar height”) et sur le compartiment externe (a droite “lateral condylar height”), mesurée chez les

femmes (colonnes noires) et chez les hommes (colonnes blanches). D’après Frehing [5] avec autorisation.