M. Bonnin
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La rotation de la pièce
fémorale
La rotation de la pièce fémorale conditionne la
course et la stabilité rotulienne. De nombreuses
techniques ont été validées, permettant un ali-
gnement sur des repères osseux (ligne de
Whiteside, épicondyles ou axe tibial), sur l’es-
pace ligamentaire en flexion, sur des repères
radiographiques ou scanographiques. Toutes
ces techniques ont pour objet de régler la quan-
tité de rotation externe. En revanche, peu de
techniques ou d’instrumentations prennent en
compte les conséquences de la rotation fémo-
rale (
i
) sur l’équilibrage ligamentaire en flexion
et (
ii
) sur l’espace antérieur.
Pour un angle de rotation donné, si la technique
de rotation est basée sur une “sur-coupe” in-
terne (comme dans les cas C de la figure 4), la
pièce fémorale sera décalée vers l’avant, ce qui
peut entraîner une augmentation involontaire
de l’espace antérieur. Si, avec la même techni-
que, on utilise un système prothétique à réfé-
rence antérieure, l’espace antérieur restera in-
changé mais c’est l’espace fémoro-tibial en
flexion qui sera modifié.
Si la technique de rotation est basée sur une
“sous-coupe” externe (comme en D sur la fi-
gure 4), la pièce fémorale sera décalée vers
l’arrière, ce qui va diminuer l’espace antérieur.
Fig. 3: Influence des variations dimensionnelles antéro-potérieures fémorales (en mm), mesurées sur le
compartiment externe (A et C) et le compartiment interne (B et D) sur le score “douleur” du score KOOS (A
et B) et sur la flexion du genou (C et D) à un an postopératoire.