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M. Bonnin

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de 2 mm, elles étaient diminuées de 34 % par

rapport au genou sain. De même, cet auteur ob-

servait que toute augmentation d’épaisseur

augmentait le risque de bascule rotulienne. Ce

dernier point a été confirmé

in vivo

par Youm

qui rapporte une bascule rotulienne significati-

vement augmentée dans un groupe de 35 pa-

tients dont l’épaisseur rotulienne était augmen-

tée de 1 mm ou plus, comparés à 111 patients

dont l’épaisseur rotulienne était diminuée ou

restaurée [13]. De même Laughlin, sur une sé-

rie de 89 PTG consécutives a observé une

épaisseur rotulienne significativement augmen-

tée chez les 46 % ayant une bascule rotulienne

externe au dernier recul [9].

De ces observations on peut donc conclure

qu’il est important de veiller à ne pas augmen-

ter l’épaisseur rotulienne avec une résection

“taille pour taille”, voire de diminuer de 1 ou

2 mm l’épaisseur globale. Cette règle doit tou-

tefois être modulée :

• Afin d’éviter une fracture de la rotule resurfa-

cée, il est impératif de conserver une épais-

seur d’os minimum, qui pour Reuben est de

15 mm. En cas de rotule très fine, il est donc

préférable de sous-couper quitte à augmenter

l’épaisseur rotulienne globale [11]. Cette si-

tuation est particulièrement fréquente dans

les populations asiatiques : l’épaisseur rotu-

lienne moyenne est en effet de 23 à 30 mm

dans les populations occidentales, 20 à 23 mm

dans la population Malaysienne [12], 21 mm

chez les Chinois [7], et les Coréens [13].

• La mesure peropératoire de la rotule peut être

soumise à des variations liées à la technique

de mesure, source d’erreur de niveau de cou-

pe et/ou de coupes obliques (fig. 1). Afin

d’éviter les incertitudes de mesure Pagnano

recommande de réaliser la mesure dans les

quatre quadrants de la rotule et de reproduire

l’épaisseur moyenne.

L’orientation de la

coupe rotulienne

De nombreux auteurs ont montré qu’une résec-

tion asymétrique de la rotule entraîne un risque

accru de complications fémoro-patellaires,

comprenant fractures, instabilité, bascules et

conflits. Pagnano et Trousdale ont même rap-

porté 52 % de complications ou douleurs rotu-

Fig. 1 : La mesure de l’épaisseur rotulienne doit être méticuleuse (A) et réalisée

dans plusieurs quadrants de la rotule (B). D’après C. Anglin [2] avec autorisation.