MAITRISE ORTHOPEDIQUE
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EDITORIAL
1. Les Journées Lyonnaises de Chirurgie
du Genou : l’héritage d’une culture
chirurgicale orthopédique.
Lyon « une des capitales de la chirurgie orthopédique et de la chirurgie
du genou ».
Pour évoquer l’influence de l’École lyonnaise dans la chirurgie
orthopédique il faut se plonger au cœur des origines de la chirur-
gie orthopédique et de son statut de spécialité au sein de la chirur-
gie en général. La chirurgie orthopédique lyonnaise est née avec
Léopold Ollier (1830- 1900) qui après avoir été nommé major au
concours de l’internat des hôpitaux de Lyon y fut le père de la
chirurgie expérimentale et de la chirurgie orthopédique.
Léopold Ollier (1853-1900) chirurgien major de l’Hôtel-Dieu de Lyon
Depuis, Lyon et sa région ont compté des grands noms de la
chirurgie qui furent parmi les précurseurs de l’orthopédie
moderne et qui donnèrent progressivement à travers de brillantes
carrières leurs lettres de noblesse à la chirurgie orthopédique
en général et à la chirurgie orthopédique Lyonnaise en particu-
lier. Certains, par leur ouverture au monde et leur expérience
spécifique dans des domaines très spécialisés, ont pu donner à la
chirurgie orthopédique et à Lyon une dimension internationale.
2. De l’Association Lyonnaise
de Restauration Motrice (ALRM)
à la Lyon School
of Knee Surgery (LYSKS) :
Une école de chirurgie du genou en mouvement.
Savoir, Savoir-faire et Faire savoir une volonté de transmettre et de diffuser
nos idées.
C’est le goût des échanges et l’envie de communiquer leur
savoir, qui dès 1969 poussa Albert Trillat, Henri Dejour, aidés
de leurs élèves, à créer L’ALRM (Association Lyonnaise de Res-
tauration Motrice) dont l’objet était de promouvoir la recherche
dans le domaine de la chirurgie orthopédique et de donner à ses
membres la possibilité d’acquérir et de diffuser leurs connais-
sances par l’organisation de cours, de conférences et de congrès.
Il revient à ce groupe le mérite de s’être engagé dans la voie
novatrice et vertueuse de l’évaluation clinique et scientifique et
la citation d’Henri Dejour que l’on peut retrouver au verso de la
médaille, créée à son effigie au moment de sa disparition animera
toutes les générations d’élèves issus de cette école :
« si nous ne
savons pas juger sans complaisance notre travail d’autres le feront pour nous
sans nuance »
Albert Trillat (1910-1988)
Henri Dejour (1930-1998)
Transmettre l’expérience qu’à notre groupe et notre école, dans
le domaine de la chirurgie du genou s’est rapidement inscrit dans
l’ADN de notre organisation.
C’est en 1971 qu’est créé « Une » manifestation spécifique pour
rapporter et pour transmettre sous la forme de travaux scien-
tifiques, les résultats des interventions faites à leurs patients.
Les Journées Lyonnaises du Genou (« JDG ») étaient nées et
leur notoriété qui n’a cessé de croitre va peu à peu s’assoir sur
l’expérience d’une école qui était à l’origine réduite à l’expérience
unique d’un service.
Une des particularités actuelles de notre association (qui a changé
de nom pour une meilleure lisibilité internationale), à présent
nommée « Lyon School of Knee Surgery » tient au fait qu’elle
cristallise et canalise, autour de l’organisation de notre congrès
à Lyon et de nos congrès au Brésil et en Afrique du Nord, le
savoir-faire, l’énergie et l’expérience de toute une équipe de pra-
ticiens issus d’une même école qui exercent dans des villes, des
régions, des pays différents, dans des structures universitaires ou
dans des structures privées.
Les Journées Lyonnaises de Chirurgie du Genou sont donc le
fruit de cette diversité et de cette synergie, qui pousse chacun
de nous à une remise en cause, source d’expertise et de progrès.
A l’heure de la mondialisation qui tend à faire disparaître les
particularismes et à uniformiser les pratiques, pour garder notre
identité, en étant présent sur l’échiquier de la chirurgie orthopé-
dique du genou notre équipe doit être visible, présente et écou-
tée, en poursuivant à travers les Journées Lyonnaises du Genou
son travail de transmission et d’ouverture.
Médaille à l’effigie
d’Henri Dejour.
(suite de la page 1)