EXAMEN CLINIQUE
L’examen clinique n’est pas toujours fiable
pour le diagnostic de luxation épisodique de
la rotule.
Test de Smillie :
Le patient redoute une luxa-
tion imminente de la rotule lorsqu’allongé en
décubitus dorsal avec le genou en extension,
la rotule étant forcée en dehors. Il s’agit d’un
test dynamique qui est positif quand lors
d’une flexion associée le patient et le méde-
cin ont l’impression d’une luxation à venir. Il
s’agit bien d’une appréhension et non pas
d’une douleur.
Signe de Fithian :
Il s’agit d’une subluxation
de la rotule qui survient à 30° de flexion,
l’examinateur appliquant une translation
latérale sur la rotule. Il s’agit d’un test plus
statique que le test de Smillie.
Signe du “J” ou de la “virgule” :
C’est une sub-
luxation latérale de la rotule à la fin de l’ex-
tension due à la position atypique de la rotu-
le pendant les premiers 30° de flexion.
Strabisme divergent de la rotule (Lateral
“squint” of the patella) :
appelé aussi signe
“grasshopper”, il s’agit de l’aspect haut et
subluxé de la rotule sur le bord externe supé-
rieur du genou en extension.
Les autres aspects de l’examen clinique tels
que l’épanchement, la sensibilité, la course
rotulienne anormale, le recurvatum et l’ali-
gnement de la jambe sont des signes secon-
daires ou indirects. Ils contribuent rarement
à la décision thérapeutique.
LES FACTEURS
D’INSTABILITÉ ROTULIENNE
Ces données sont issues d’une étude statis-
tique comparant une population de patients
avec de vraies luxations de rotule, une popu-
lation de patients qui n’avaient que des dou-
leurs et enfin une population de patients
témoins.
Les facteurs principaux
La dysplasie de trochlée
C’est le facteur fondamental de l’instabilité
rotulienne. Elle se traduit par un comble-
ment progressif du fond de la trochlée
conduisant à une disparition de la gorge tro-
chléenne qui devient soit plate soit convexe.
Le signe du croisement
Il est défini sur la radiographie de profil
strict par le signe du croisement entre la
ligne de fond de trochlée et le bord antérieur
des deux condyles (fig. 1). A ce point précis,
la trochlée est totalement plate. Ce signe du
croisement a été retrouvé dans 96 % de la
population des instabilités rotuliennes objec-
tives, 12 % des syndromes rotuliens doulou-
reux et seulement 3 % des témoins.
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JOURNÉES LYONNAISES DE CHIRURGIE DU GENOU
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Fig. 1