degrés de flexion, elle se retrouve ainsi stabi-
lisée. Si la rotule est trop haute par rapport à
la trochlée, son engagement trochléen sera
tardif avec un risque de luxation.
L’index de Caton et Deschamps est utilisé.
Un index normal est égal à 1, une rotule
haute est définie par un rapport supérieur à
1,2 [9]. On retrouve un index supérieur à 1,2
dans 30 % des instabilités rotuliennes objec-
tives et dans 0 % du groupe témoin.
Au scanner, l’absence de la rotule en face de
la trochlée sur la coupe de référence est un
bon signe indirect de rotule haute.
La longueur du tendon rotulien
Sa mesure sur l’IRM est plus précise que sur
les radiographies en profil. Le tendon rotu-
lien est statistiquement plus long chez les
patients avec LER que dans un groupe
témoin. Une valeur supérieure à 52 mm est
anormale [10].
La bascule rotulienne
(fig. 7)
Elle est mesurée par la superposition de
deux coupes, l’une passant par le grand axe
de la rotule, l’autre passant par la coupe de
référence trochléenne. C’est l’angle que
forme le grand axe de la rotule avec le plan
bicondylien postérieur.
C’est le reflet de la dysplasie du quadriceps
(notamment du vastus medialis) mais égale-
ment de la dysplasie de la trochlée. Cette
mesure est faite quadriceps décontracté (sur
l’acquisition spiralée) et quadriceps contrac-
té (sur des coupes semi-épaisses réalisées
secondairement), ce qui donne une évalua-
tion dynamique de la bascule. Dans la popu-
lation témoin, cette bascule est dans 97 %
des cas comprise entre 10° et 20°. La valeur
seuil est de 20° au-delà de laquelle on retrou-
ve 83 % des instabilités rotuliennes et seule-
ment 3 % de témoins.
L’analyse de la bascule selon
Maldague et Malghem
Elle est évaluée sur un cliché de profil du
genou à 30° de flexion (fig. 8).
LUXATION ÉPISODIQUE DE LA ROTULE – ETAT DES CONNAISSANCES
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Fig. 7
Fig. 8