laire, le tout étant surveillé par un prépara-
teur physique. Si le patient n’était pas intégré
dans une activité sportive de bon niveau,
cette phase était retardée de 1 mois. Elle pou-
vait être réalisée par le patient lui-même avec
une certaine prudence et beaucoup de
concentration pour ce qui concerne les exer-
cices. La reprise de l’entraînement était pré-
vue au 7
e
mois et ce de façon progressive.
MATÉRIEL ET MÉTHODE
Depuis 1989, la technique, que nous utili-
sons pour les reconstructions du LCA, n’a
pas évolué. Les temps d’apprentissage étant
longs, nous avons voulu revoir les malades
opérés à une période où les gestes chirurgi-
caux sous arthroscopie étaient bien réglés.
Ainsi, nous avons voulu revoir les patients
ayant eu une reconstruction du LCA, sous
contrôle arthroscopique, opérés pendant
l’année 1992.
Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur
240 interventions.
Tous ont été convoqués à l’exception de ceux
habitant à l’étranger au nombre de 26. Pour
70 patients, il y a eu un retour de courrier avec
la mention “n’habite pas à l’adresse indiquée”.
144 patients semblent donc bien avoir reçu le
courrier mais 57 seulement se sont manifestés.
RÉSULTATS
Notre étude porte donc sur ces 57 cas. Elle
comporte 35 hommes (60 %) et 22 femmes
(40 %).
L’âge moyen au moment de la chirurgie est
de 26 ans avec des extrêmes de 15 et 47 ans.
Selon les critères d’inclusion, aucun genou
n’avait préalablement été opéré pour le LCA.
Le délai accident chirurgie est en moyenne
de 21,9 mois (de 15 jours à 241 mois).
6 malades avaient eu antérieurement un
geste sur le ménisque médial ou latéral.
En peropératoire, outre le ligament croisé
antérieur, 4 malades ont eu un geste sur le
ménisque médial. 4 malades ont eu une
méniscectomie secondaire et 3 malades ont
été opérés pour un flexum résiduel en rap-
port avec un cyclop. 17 malades ont une rup-
ture bilatérale. 8 sont survenues avant et
9 après le geste chirurgical pour lequel le
patient a été revu. Le délai chirurgie révision
est en moyenne de 182 mois (plus de 15 ans).
L’âge au moment de la révision est en
moyenne de 40 ans (de 31 ans à 62 ans). La
révision a été réalisée par un examinateur
indépendant, elle comportait l’examen cli-
nique évalué par les fiches IKDC, qui don-
nent le résultat objectif et subjectif, la mesu-
re de la laxité avec le Rollimeter (Aircast) et
le Telos radiologique, un bilan radiologique
complet (appuis monopodaux en extension
et à 30° de flexion, Profil à 30°, vue aérienne
des 2 rotules).
Les amplitudes articulaires :
91 % ont un
déficit relatif par rapport au côté opposé
inférieur à 3° et 9 % ont un déficit compris
entre 3 et 5°.
La laxité clinique :
95 % des patients pré-
sentent un arrêt dur et 5 % un arrêt mou.
68 % n’ont pas de test dynamique positif en
rotation interne et 25 % présentent un test
légèrement anormal. 5 % ont un ressaut net
et 2 % un ressaut explosif.
La laximétrie instrumentale :
La mesure
clinique instrumentale a été réalisée il y a
15 ans avec le KT1000 alors que c’est le
Rollimeter qui a été utilisé à la révision.
Seules ont été retenues les mesures effec-
tuées avec la force “manuelle maximum”.
Seuls 40 patients sont utilisables puisque
c’est la différentielle qui nous intéresse. Si en
préopératoire la laxité moyenne différentiel-
le est de 5,5 mm, elle est en postopératoire en
RÉSULTAT DES RECONSTRUCTIONS DU LIGAMENT CROISÉ ANTÉRIEUR AVEC LE LIGAMENT ROTULIEN
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