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Les facteurs de risques prédisposant à la rup-

ture du ligament croisé antérieur sont mul-

tiples, incluant des facteurs intrinsèques liés

à l’anatomie propre du genou lésé et des fac-

teurs extrinsèques relatifs au type de sport

pratiqué, à l’équipement utilisé au cours de

la pratique sportive, à la condition et à la

préparation physiques de l’athlète.

Les techniques de reconstruction anato-

mique du ligament croisé antérieur sont

actuellement fiables, améliorées ces der-

nières années par une meilleure précision de

la position du transplant grâce à l’arthrosco-

pie et par les progrès effectués dans la prise

en charge postopératoire, la rééducation et

la préparation à la reprise sportive. Ainsi, la

rupture du ligament croisé antérieur n’est

aujourd’hui plus synonyme d’arrêt de la pra-

tique sportive ni de la compétition, et

nombre d’athlètes continuent de progresser

après réfection du ligament croisé antérieur.

Néanmoins, la survenue d’une lésion du liga-

ment croisé antérieur du genou controlatéral

d’une part, et la possibilité d’une rupture ité-

rative du transplant malgré un positionne-

ment correct d’autre part, soulèvent l’hypo-

thèse de facteurs anatomiques, non ou par-

tiellement corrigés par la chirurgie, prédis-

posant à la rupture du ligament croisé anté-

rieur ou de son substitut.

L’étude anatomique et biomécanique du

genou dans la littérature révèle deux facteurs

anatomiques principaux nuisibles au liga-

ment croisé antérieur : l’échancrure inter-

condylienne qui constitue l’environnement

ostéocartilagineux du ligament croisé anté-

rieur, et la pente tibiale osseuse qui favorise

la subluxation tibiale antérieure et s’oppose

ainsi à la résistance du LCA. Le but de ce tra-

vail est d’étudier sur des radiographies et

IRM de genoux la mesure de la pente tibiale

et la largeur de l’échancrure intercondylien-

ne en fonction de la présence ou non d’une

lésion du ligament croisé antérieur.

MATÉRIEL ET MÉTHODE

50 genoux

(groupe 1)

ont été examinés en

consultation pour rupture du ligament croi-

sé antérieur et 50 genoux

(groupe 2)

pour des

douleurs du genou sans rupture du ligament

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INFLUENCE DE LA PENTE TIBIALE

ET DE LA TAILLE DE L’ÉCHANCRURE

INTERCONDYLIENNE DANS LES RUPTURES

DU LIGAMENT CROISÉ ANTÉRIEUR

TH. CUCURULO, J-M. FAYARD, M. BONNIN, P. CHAMBAT