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Cela montre que dans le groupe des genoux

ayant eu une rupture du ligament croisé

antérieur, ceux ayant une pente tibiale plus

faible ont statistiquement une échancrure,

rapportée à la largeur de l’épiphyse fémora-

le, plus serrée.

Ces mêmes constatations se vérifient égale-

ment, de manière statistiquement encore

plus significative, dans le sous-groupe des

35 ruptures du LCA suite à un traumatisme

sans contact (différence de moyennes des

rapports frontaux

=0,0233 ;

t

=3,072 ; p<0,01).

Le sous-groupe des 15 ruptures du LCA suite

à un traumatisme avec contact n’a pas suffi-

samment de sujets pour pouvoir réaliser les

tests statistiques de manière fiable.

Nous avons ensuite analysé les pentes

tibiales en fonction de la médiane du

NWI

du

groupe 1 (médiane = 0,220). Nous avons

donc scindé à nouveau le groupe 1 en deux

populations égales :

- groupe A :

genoux dont le

NWI

était infé-

rieur ou égal à 0,220 (25 genoux) ;

- groupe B :

genoux dont le

NWI

était supé-

rieur à 0,220 (25 genoux).

Sur ces 50 genoux, il n’y a pas de différence

significative de la pente tibiale en fonction

du

NWI

(p>0,05). La différence de moyenne

entre le groupe A et B est comprise entre

0,11° et 0,22° en fonction des techniques de

mesure de la pente tibiale.

Nous avons également scindé le sous-groupe

des 35 genoux du groupe 1 ayant eu une rup-

ture du LCA suite à un traumatisme du

genou sans contact en deux groupes en fonc-

tion de la médiane du rapport frontal de ce

sous-groupe (médiane = 0,213).

- groupe A’ :

genoux dont le

NWI

est inférieur

ou égal à 0,213 (18 genoux)

- groupe B’ :

genoux dont le

NWI

est supé-

rieur à 0,213 (17 genoux).

Sur ces 35 genoux, nous avons remarqué une

majoration de la pente tibiale significative

dans le groupe B’ (différence de moyenne

entre 1,58° et 2,28° selon la technique de

mesure, p<0,01).

Cela signifie que parmi les patients ayant eu

une rupture du ligament croisé antérieur sans

contact, ceux qui ont une échancrure inter-

condylienne plus large ont statistiquement

une pente tibiale plus élevée, et inversement.

L’analyse des moyennes du

NWI

en fonction

du sexe montre ces deux rapports légère-

ment plus élevés chez les hommes que chez

les femmes, sans néanmoins que ces diffé-

rences ne soient statistiquement significa-

tives (p>0,05).

DISCUSSION

La pente tibiale est une donnée importante

en chirurgie du genou, tant dans la prise en

charge de pathologies ostéo-chondrales dégé-

nératives que dans la chirurgie ligamentaire.

William et Lissner [3] ont établi la relation

mathématique entre la pente tibiale et les

contraintes s’exerçant sur le ligament croisé

antérieur.

Bonnin [4, 5] a montré l’action de la pente

tibiale sur la subluxation antérieure du tibia

en appui monopodal.

Plusieurs auteurs ont insisté sur son impor-

tance en matière de chirurgie prothétique ; la

diminuer expose à une limitation de flexion

et à une augmentation des contraintes sur la

partie postérieure du plateau tibial, l’exagé-

rer fait courir le risque de subluxation tibia-

le antérieure.

Enfin, la pente tibiale est une donnée fonda-

mentale à prendre en considération dans les

ostéotomies tibiales de valgisation associées

ou non à une ligamentoplastie du LCA, ainsi

que dans la chirurgie de correction du genu

recurvatum ligamentaire ; l’augmenter au

cours d’une ostéotomie expose à une détério-

ration secondaire du LCA ou de son substitut.

Sur les 100 genoux étudiés, nos valeurs

moyennes de pente tibiale sont comparables à

INFLUENCE DE LA PENTE TIBIALE ET DE LA TAILLE DE L’ÉCHANCRURE INTERCONDYLIENNE…

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