croisé antérieur (pathologie méniscale, syn-
drome fémoro-patellaire). Aucun de ces
100 genoux n’avait de signe radiographique
d’arthrose et aucun n’avait subi d’interven-
tion chirurgicale préalable.
Toutes les ruptures du ligament croisé anté-
rieur des patients du groupe 1 étaient
récentes (évolution au moment de l’étude
inférieure à un an) et unilatérales.
Il s’agissait de 69 hommes (36 dans le grou-
pe 1 ; 34 dans le groupe 2) et de 31 femmes
(14 dans le groupe 1 ; 17 dans le groupe 2).
L’âge moyen des patients était de 36,0 ans
(déviation standard 14 ,6 ; minimum 14 ;
maximum 70). L’âge moyen des patients du
groupe 1 est de 27,3 ans (déviation standard
8,9 ; minimum 14 ; maximum 55). L’âge
moyen du groupe 2 est de 44,8 ans (déviation
standard 13,9 ; minimum 16 ; maximum 70).
Dans le groupe 1, les patients ont été diffé-
renciés en fonction du mécanisme de ruptu-
re du ligament croisé antérieur. La majorité
des patients ont eu une rupture de leur liga-
ment croisé antérieur suite à un traumatis-
me du genou sans contact (35 patients, dont
la majorité est liée à un accident survenu au
cours de la pratique du ski), 15 patients ont
eu une rupture du LCA suite à un traumatis-
me du genou avec contact (dont 3 lors d’un
accident de la voie publique).
La répartition des patients selon la taille était
homogène dans les deux groupes.
Les 100 tibias ont été étudiés selon le même
protocole radiographique standard.
Tous ont été radiographiés en radiologie
conventionnelle de face, de profil en appui
monopode et en schuss de face afin de s’as-
surer de l’absence de signes radiographiques
d’arthrose.
De plus, tous ont été radiographiés en décu-
bitus latéral sous contrôle scopique préa-
lable afin de s’assurer de la superposition des
condyles fémoraux, la face latérale de la
jambe au contact de la cassette. Le cliché
analysait la totalité du squelette jambier de
profil.
Nous avons toléré un décalage de 5 mm
entre le bord postérieur des condyles fémo-
raux à l’instar de Julliard qui avait montré
l’absence de différence significative des
mesures de pente tibiale lorsque le décalage
n’excédait pas 5 mm [1].
Les méthodes de mesure ont été effectuées
manuellement par le même observateur sur
les 100 clichés de tibia entier de profil.
La pente tibiale a été mesurée selon quatre
manières différentes comme le proposent les
différents auteurs.
Dans les quatre mesures, la tangente aux
sommets des bords antérieur et postérieur
du plateau tibial interne a été pris comme
référence, l’angle de la pente tibiale ayant été
calculé entre cette tangente au plateau tibial
et un axe tibial qui seul diffère.
Les axes tibiaux tracés ont été :
- la corticale antérieure du tibia sous la
tubérosité tibiale antérieure,
- la corticale postérieure du tibia sous sa
concavité postérieure proximale,
- la bissectrice des corticales antérieure et
postérieure de la diaphyse tibiale tracée
entre deux points, l’un à la partie inférieu-
re de la tubérosité tibiale antérieure et
l’autre 10 cm sous celle-ci,
- l’axe passant par le milieu du plateau tibial
interne et le milieu de la poulie astraga-
lienne.
De ces quatre axes nous avons pu calculer
quatre pentes tibiales (fig. 1) entre la tangen-
te au plateau tibial interne et la perpendicu-
laire à l’axe tibial choisi, et que nous avons
respectivement appelées :
- pente tibiale selon la corticale antérieure,
- pente tibiale selon la corticale postérieure,
- pente tibiale selon Bonnin,
- pente tibiale anatomique.
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JOURNÉES LYONNAISES DE CHIRURGIE DU GENOU
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