La reprise d’activités physiques
Introduites à J45, les activités physiques se
limitent jusqu’à J90 à un rodage sans résis-
tance dont la durée est progressivement aug-
mentée. Sont autorisés : le rodage sur bicy-
clette de rééducation sans cale-pied avec
appui talonnier dès que les amplitudes de
flexion le permettent, le stepper tronc verti-
cal, les battements en piscine genou ver-
rouillé en extension par le quadriceps. De
J90 à J150, les activités sont diversifiées avec
introduction du vélo elliptique tronc vertical
et sans intervention des membres supé-
rieurs, du vélo de route sans cale-pied, du
trotting, du crawl sans palme. La durée des
activités et les résistances sont très progres-
sivement augmentées en l’absence de dou-
leur ou d’inflammation. Au-delà de J150, la
course à pied, le vélo de route et la natation
peuvent être repris sans restriction. Chez le
sportif, le réentraînement sur le terrain est
envisageable à 8 mois postopératoires si la
mobilité et le niveau de récupération muscu-
laire le permettent.
Les objectifs de récupération et les mesures
de protection de la greffe en fonction du
délai postopératoire sont résumés dans le
tableau 2.
Quels sont les problèmes de réédu-
cation les plus fréquemment ren-
contrés ?
• Les douleurs sur le site donneur, surtout si
le transplant est prélevé aux dépens du sys-
tème extenseur : leur prévention nécessite
des exercices de rééducation spécifique.
• Les retards de récupération des ampli-
tudes de flexion, plus ou moins associés à
un retard de récupération du verrouillage
actif : leur origine peut être variée.
L’algodystrophie et la constitution d’adhé-
rences condyliennes sont de loin les causes
les plus fréquentes et nécessitent un traite-
ment adapté à l’étiologie.
La chirurgie du ligament croisé postérieur
est une chirurgie complexe dont les résultats
dépendent non seulement de la qualité du
geste chirurgical mais également de la quali-
té de la rééducation qui va suivre. Si les
greffes du croisé antérieur permettent pour
certains auteurs [2, 6] des “protocoles accé-
lérés”, la rééducation des greffes du croisé
postérieur ne doit en aucun cas déroger aux
principes de
respect des délais de récupé-
ration des amplitudes de flexion et d’ab-
sence d’utilisation et de renforcement
précoces des ischio-jambiers
. Sur le plan
13
es
JOURNÉES LYONNAISES DE CHIRURGIE DU GENOU
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Fig. 7 : Travail des ischio-jam-
biers en décubitus ventral,
genou maintenu en extension
par une contraction du qua-
driceps doublée d’un sangla-
ge (co-contractions ischio-
jambiers quadriceps).