Table of Contents Table of Contents
Previous Page  258 / 280 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 258 / 280 Next Page
Page Background

que la majorité des patients adoptent spon-

tanément des activités sportives sans impact

[2, 5], et que leur niveau diminue après l’ar-

throplastie (augmentation du handicap chez

les golfeurs par exemple) [2, 8, 11]. Par

ailleurs, la pratique d’activités sportives est

rendue difficile, de toute façon à cause de

l’atteinte d’une autre articulation pour plus

de la moitié des gens [3, 4]. Enfin, seuls 10 à

15 % des patients sont capables de pratiquer

des sports à impact [3, 4].

En outre, l’interprétation de ces résultats est

toujours à moduler en fonction du degré de

motivation des patients et de leur niveau de

performance pour tel ou tel sport, ainsi que

des données anthropométriques du porteur

de PTG (taille, poids). Pour le chirurgien

orthopédiste, face au patient, ces paramètres

sont primordiaux pour pouvoir conseiller,

autoriser, ou non, la pratique de certaines

activités.

Influence de la rééducation

La rééducation après une arthroplastie tota-

le du genou est primordiale. L’amélioration

fonctionnelle est en effet importante durant

les 12 premières semaines, mais elle ne pro-

gresserait plus à partir de la 26

e

semaine

postopératoire pour certains [9]. Pour nous,

une amélioration peut s’observer sur 12 voire

24 mois. Si la récupération d’une bonne

mobilité est indispensable durant les pre-

mières semaines postopératoires pour la pra-

tique ultérieure des sports, un déficit muscu-

laire peut persister jusqu’à 1 an postopéra-

toire [18]. Or, cette force musculaire, notam-

ment du quadriceps, est bien corrélée avec

de bons scores lors des tests fonctionnels

[12]. C’est pourquoi, certains auteurs préco-

nisent d’augmenter la rééducation musculai-

re les deux premiers mois postopératoires

[13], avec par exemple une électro-stimula-

tion du muscle vaste médial pendant

4 heures par jour dès le deuxième jour post-

opératoire et jusqu’au 45

e

jour [1].

Influence de facteurs techniques

L’influence des voies d’abord chirurgicales

sur la pratique des sports n’est pas étudiée

dans la littérature, même si certains auteurs

espèrent un meilleur résultat grâce aux tech-

niques mini-invasives [15]. Le resurfaçage de

la rotule ou non ne provoque pas de diffé-

rence fonctionnelle sur les activités de mon-

tée et descente des escaliers [14]. S’il est évi-

dent de déconseiller les sports aux porteurs

de prothèse très contraintes, il n’existe pas de

différence sur les tests fonctionnels entre les

prothèses postéro-stabilisées et celles conser-

vant le LCP [16]. Enfin, il est aussi évident

que la pratique de sports nécessite un bon

équilibrage ligamentaire, une bonne mobili-

té, un bon axe dans le plan frontal et une

bonne course rotulienne.

CONCLUSION

Sports conseillés, autorisés et

déconseillés

La littérature médicale et les différents sites

internet sont assez unanimes sur les sports

conseillés et sur les sports déconseillés.

Entre ces deux situations, la décision d’auto-

riser ou non un sport sera à discuter, en fonc-

tion de la motivation du patient et de son

niveau technique. Les recommandations de

la Knee Society sont les plus utilisées,

retranscrites en français dans les tableaux

suivants. La pratique des sports conseillés ou

autorisés, mais de façon intensive, n’est

cependant pas conseillée.

QUELS SPORTS AUTORISER APRÈS UNE ARTHROPLASTIE TOTALE DU GENOU ?

257

Sports conseillés :

Vélo

Natation, aquagym

Marche

Randonnée (terrain peu accidenté)

Rameur (faible résistance)