Il n’a pas été possible de mettre en évidence de
facteurs favorisant statistiquement significatif
pour chaque complication. Il s’agit d’une
étude de cas et on peut noter :
• Une tendance à la rotule basse préopératoire
dans le groupe des fractures de rotule avec un
index rotulien de Blackburne moyen à 0,67
alors qu’il était à 0,83 dans les clunks syn-
dromes et 0,91 dans les luxations ou subluxa-
tions (p=0,064). En revanche, la faible épais-
seur de rotule avant et après coupe n’a pas
augmenté significativement le risque de frac-
ture (p=0,16). Seules 2 fractures de rotules sur
14 ont nécessité une réintervention :
- Une ablation du fragment osseux du pôle
supéro-externe de la rotule associé à une
patelloplastie, le résultat fonctionnel a été
satisfaisant en revanche le résultat subjec-
tif était moyen car la patiente a conservé
des douleurs et une gène à la montée des-
cente des escaliers.
- Une ostéosynthèse qui a conduit a un
échec puis ablation du bouton rotulien,
l’évolution défavorable septique a nécessi-
té une reprise chirurgicale avec greffe de
l’appareil extenseur par une allogreffe. Le
résultat fonctionnel final est mauvais.
• Les autres fractures sagittales ou parcellaires
n’interrompant pas l’appareil extenseur,
n’ont pas été réopérés (fig. 3) et l’évolution
a été favorable avec tout de même un résul-
tat final moins bon que la série générale.
• Les clunks syndromes ont nécessité une
reprise chirurgicale dans 9 cas sur 10. 5 ont
eu une résection sous arthroscopie sans geste
secondaire, 4 ont eu une ablation par arthro-
tomie associé à une résection partielle du
bouton rotulien qui crée un conflit avec le
tendon quadricipital en flexion. Le résultat a
été satisfaisant avec disparition du clunk
sans récidive.
• Les luxations ou subluxations pathologiques
rotuliennes ont nécessité :
- Trois fois un réalignement secondaire avec
ostéotomie de la tubérosité tibiale anté-
rieure pour médialisation qui a permis de
corriger la luxation. Parmi ces 3 réinter-
ventions, une a été compliquée d’un sepsis
traité par lavage et antibiothérapie.
- Une fois le changement du carter fémoral
pour corriger la rotation interne associé à
une médialisation de la TTA avec un bon
résultat final.
- Une fois un MPFL isolé qui n’a pas permis
de correction suffisante et qui a nécessité
un changement de carter fémoral secondai-
re, le résultat fonctionnel est satisfaisant
mais la radiographie montre toujours une
subluxation pathologique.
- Une plastie du vastus médialis type Insall
qui a gardé une luxation permanente
comme le cas qui n’a pas été réopéré.
• Les deux douleurs antérieures sur rotules
non resurfacées ont nécessité un resurfaçage
secondaire sans modification significative
du résultat.
• Le descellement du bouton rotulien, concer-
nait une femme obèse (BMI= 34), sur une
rotule de 18 millimètres d’épaisseur avant
coupe et de 10 mm après coupe, sur laquelle
a été scellé un bouton de taille moyenne. Il
n’y a pas eu de reprise chirurgicale en
l’absence de mobilisation de l’implant pro-
thétique. L’état clinique est resté stable avec
un résultat fonctionnel très moyen.
• La rupture du tendon rotulien est survenue
sur une arthrose fémoro-patellaire chez une
patiente aux antécédents de transposition de
la tubérosité tibiale antérieure pour instabili-
té rotulienne. Les amplitudes articulaires
préopératoires étaient diminuées (0-5-110).
Cette complication a été traitée orthopédi-
quement, mais elle a conservé un flexum
actif et une impossibilité de monter ou des-
cendre les escaliers au dernier recul.
ANALYSE GLOBALE DES COMPLICATIONS ROTULIENNES SUR LA PROTHÈSE TOTALE DU GENOU HLS NOETOS®
111
Fig. 3 : Radiographie d’une fracture
de rotule non réopérée à la révision