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INTRODUCTION

Pourquoi un travail sur la rotule

L’arthroplastie totale du genou est en constan-

te évolution avec chaque jour de nouveaux

dessins d’implants, de nouvelles techniques ou

produits de cimentation, de nouveaux concepts

pour effectuer l’équilibrage ligamentaire, de

nouvelles voies d’abords, enfin de nouvelles

techniques de rééducation.

Toutefois on constate souvent la moindre

attention portée à la prise en charge de la rotu-

le dans la planification et dans le geste chirur-

gical. C’est d’ailleurs pour cela que la plupart

des ancillaires de resurfaçage rotulien appa-

raissent relativement rudimentaires. Pourtant,

il s’agit d’une partie non négligeable de cette

chirurgie, dont la qualité de réalisation peut

influer notablement sur le résultat final.

Certains problèmes sur ce sujet demeurent, à

ce jour, non résolus. C’est par exemple le cas

du resurfaçage rotulien [1], systématique pour

certains, à la demande pour d’autres.

Plusieurs méta-analyses ont tenté de répondre à

cette question de manière précise. Les douleurs

antérieures postopératoires constituent le prin-

cipal argument des promoteurs du resurfaçage,

tandis que ses détracteurs avancent en premier

ses risques avec notamment la fracture de rotu-

le, le clunk syndrome, l’instabilité rotulienne.

Notons que les articles les plus récents sont

plutôt en faveur du resurfaçage [2-3-4-5].

De même le dessin et la position du bouton ne

sont pas aussi formellement fixés.

Gestion du resurfaçage rotulien en

termes d’épaisseur

Si l’on considère la coupe rotulienne on

retrouve différentes conséquences de celle-ci

dans la littérature. Ainsi l’épaisseur finale de la

rotule semble influer à court terme sur le degré

de flexion [6], sur les douleurs par le biais

d’une augmentation des forces de compression

en flexion [7]. A long terme, cette augmenta-

tion des contraintes pourrait diminuer la durée

de vie d’une prothèse en favorisant son descel-

lement. Associée ou non à des gestes sur les

tissus mous, la coupe osseuse influence aussi

la stabilité rotulienne [8], l’éventuelle surve-

nue de fractures de rotule [9].

Schématiquement, une rotule mince entraîne un

risque de fracture et d’instabilité tandis qu’une

rotule épaisse entraîne un risque de douleur, de

diminution de flexion et de descellement.

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RELATION ENTRE L’ÉPAISSEUR DE LAROTULE

ET LAFONCTIONAPRÈS ARTHROPLASTIE

TOTALE DU GENOU

Relation between patellar thickness and function after TKA

R. DESMARCHELIER, G. DEMEY, S. LUSTIG,

F. WEPPE, E. SERVIEN, PH. NEYRET