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Plus de 50 000 prothèses totales du genou

(PTG) sont posées chaque année en France. La

gonarthrose, qu’elle soit primitive ou secondai-

re, représente plus de 80 % des motifs de cette

chirurgie. L’atteinte est le plus souvent bilaté-

rale. La population concernée est en majorité

féminine avec un âge moyen de 71 ans.

Il est bien établi que la chirurgie prothétique

permet de diminuer les douleurs induites par la

destruction des surfaces articulaires et

d’améliorer les capacités fonctionnelles ainsi

que la qualité de vie des patients [4, 9, 11, 21].

La récupération des actes élémentaires de la

vie quotidienne, tels que l’habillage, la

marche, la montée et descente d’escalier…

constitue la première étape de la rééducation.

Lui succédera une phase de réadaptation orien-

tée vers la récupération d’activités journalières

plus élaborées, comme la conduite automobile,

les tâches domestiques, le jardinage… et

d’activités physiques légères ou modérées

comme le golf, le vélo, la randonnée… Puis en

fonction des aspirations du patient et de ses

capacités fonctionnelles, une 3

e

phase pourra

être envisagée dans l’optique d’une reprise

d’activités physiques plus contraignantes (ski,

tennis…) ou de façon plus soutenue.

Pour atteindre ces objectifs, la chirurgie doit

redonner au genou une mobilité suffisante. La

rééducation, quant à elle, doit restaurer une

fonction musculaire optimale.

Quelles amplitudes faut-il pour accomplir nor-

malement les activités de la vie journalière ?

Quelle mobilité peut-on attendre d’une prothè-

se totale du genou ? La mobilité reflète-t-elle

les capacités fonctionnelles du patient ? A quels

délais les patients sont-ils généralement aptes à

réaliser les différentes activités de la vie quoti-

dienne ? Existe-t-il des facteurs prédictifs du

niveau de récupération fonctionnelle ? A partir

des données de la littérature nous allons essayer

de répondre à ces questions et d’en déduire

l’intérêt d’une rééducation adaptée.

Quelles amplitudes faut-il pour

accomplir normalement les activités

de la vie journalière ?

Les amplitudes de genou permettant de réali-

ser les actes élémentaires de la vie quotidienne

“normalement”, c’est-à-dire sans aide tech-

nique ni adaptation, dépendent de l’activité

elle-même et de la taille du sujet. Descendre

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DELAIS DE RÉCUPÉRATION

DES ACTIVITÉS QUOTIDIENNES

APRÈS PROTHÈSE TOTALE DU GENOU

INTÉRÊT D’UNE RÉÉDUCATIONADAPTÉE

B. QUELARD, R. BADET, F. QUELARD, O. RACHET