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DISCUSSION

Le nombre de reprise de prothèse du genou va

probablement augmenter de façon conséquen-

te dans les années à venir étant donné le

vieillissement de la population et le nombre

croissant d’arthroplastie de première intention.

Ainsi, en 2005, 301 000 arthroplasties de pre-

mière intention et 38 300 révisions ont été réa-

lisées aux Etats-Unis. Kurtz

et al

. ont projeté

la réalisation de près de 3,48.106 arthroplasties

de première intention et 268 000 reprises en

2030 aux Etats-Unis [5].

Etiologies

Nous avons décidé d’exclure les reprises pour

sepsis. Dans les groupes R PTG et RR PTG,

l’étiologie la plus fréquente était le descelle-

ment aseptique. Dans le registre national du

Royaume-Uni, de la Suède et de l’Australie,

les étiologies les plus fréquentes sont le des-

cellement aseptique (38 à 43,5 %) puis les

infections (17,5 à 24 %) [1, 2, 6].

Implants

Nous sommes partisans d’une contrainte mini-

male adaptée à chaque situation. Il faut

prendre en compte la qualité de l’enveloppe

ligamentaire, la hauteur de l’interligne, la rai-

deur et les pertes osseuses. Lorsque cela nous

paraît nécessaire, nous utilisons une prothèse

de type charnière rotatoire. Cette décision doit

le plus souvent être prise en préopératoire mais

aussi en peropératoire ce qui suppose la mise à

disposition de différents implants.

Il a été possible d’utiliser un implant de type

PS dans 61 cas (75 %) du groupe R PTG

(n=81), 8 cas (40 %) du groupe RR PTG

(n=20) et 1 seul cas (17 %) du groupe RRR

PTG (n=6). Nous pouvons donc observer une

augmentation de la contrainte lorsque le

nombre de reprises s’accroît. Cependant, une

révision itérative n’est pas synonyme

d’implant de type charnière. Le traitement

d’une instabilité fémoro-tibiale en cas de perte

osseuse doit le plus souvent reposer sur la res-

titution des surfaces articulaires (cale tibiale

et/ou fémorale) afin de ne pas augmenter la

contrainte prothétique.

Résultats fonctionnels

Dans les groupes R PTG (n=70) et RR PTG

(n=17), nous avons observé une amélioration

significative des scores IKS genou et fonction.

La mobilité en flexion n’a pas été modifiée de

façon significative. Dans ce groupe, nous

n’avons pas retrouvé de différence significative

entre le groupe PS et charnière. Hossain

et al.

[4] n’ont pas retrouvé de différence entre les

scores fonctionnels et le type de contrainte. Les

résultats fonctionnels après révision de prothè-

se du genou sont classiquement moins bons

qu’après une arthroplastie de première inten-

tion. Dans la série de Greidanus

et al.

[3] les

résultats des scores WOMAC, Oxford-12 Knee

score et SF-12 étaient moins bons dans le grou-

pe reprise. Pour le SF-12, les scores de santé

physique et mentale étaient dans le groupe

d’arthroplastie de première intention de 31,6 et

49,1 et dans le groupe révision de 29,8 et 44.

Résultats radiologiques

Nos résultats radiologiques montrent une amé-

lioration significative de l’axe fémoro-tibial

mécanique dans les groupes R PTG.

Complications

Nous avons observé un taux de reprise chirur-

gicale croissant en fonction du nombre de

reprise : 13,5 % dans le groupe RPTG, 15 %

dans le groupe RRPTG et 40 % dans le groupe

RRRPTG. Le taux de réintervention dans la

littérature varie de 8 à 20 % [7].

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es

JOURNÉES LYONNAISES DE CHIRURGIE DU GENOU

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