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sieurs questions si elle était réalisée à grande

échelle mais se heurte malheureusement à

diverses contraintes selon la méthode de mesu-

re utilisée.

D’abord, le pangoniogramme, bien qu’étant la

modalité la plus répandue pour l’évaluation de

la morphologie des membres inférieurs et du

positionnement prothétique, est critiquée pour

sa faible reproductibilité, surtout en cas de

flexum du genou et/ou de déviations coronales

importantes des genoux [1-4]. De plus, cette

modalité ne permet pas l’évaluation du plan

transverse. Certes, la tomodensitométrie per-

met d’explorer cette zone mais comporte des

limites qui la rendent inappropriée à l’usage en

routine : outre l’irradiation significative

qu’elle impose au patient, citons l’absence de

mise en charge, le contrôle limité du référen-

tiel de mesure, l’imagerie de seulement une

partie des membres inférieurs et la lourdeur

d’analyse des images. Certains auteurs propo-

sent d’utiliser la navigation chirurgicale

comme méthode de mesure de la morphologie

osseuse et du positionnement des implants [5-

7]. Or, cette approche comporte elle aussi des

inconvénients significatifs. D’abord, elle ne

peut être utilisée que pendant la chirurgie, la

rendant inapte aux évaluations de suivi. De

plus, les conditions opératoires, alors que le

patient est couché et ne contracte pas ses

muscles, diffèrent des conditions d’usage cou-

rant du membre opéré dans lesquelles la mise

en charge et les contractions musculaires sont

susceptibles d’influencer l’alignement relatif

de la cuisse et de la jambe [7-9] : se pose ici la

question de la validité des mesures obtenues.

La reproductibilité de cette modalité est aussi

en doute. En effet, les mesures faites grâce à la

navigation sont le plus souvent basées sur des

repères palpés dont la reproductibilité de loca-

lisation par le chirurgien est faible [10-12].

Aussi, si la navigation permet de mesurer la

position et l’orientation des coupes osseuses,

elle ne permet pas toujours de mesurer la posi-

tion finale des implants dont l’orientation peut

différer de celui des coupes par quelques

degrés [13]. À notre connaissance, les mesures

obtenues par l’entremise de la navigation chi-

rurgicale n’ont jamais été validées par rapport

à un standard reconnu. Ceci n’est probablement

pas surprenant puisque, à notre avis, un tel

standard de mesure n’existe pas. La modalité

idéale pour la mesure morphologique des

membres inférieurs devrait posséder les carac-

téristiques suivantes : fournir des mesures mor-

phologiques tridimensionnelles reproductibles

des membres inférieurs entiers ; permettre

l’évaluation tridimensionnelle de la position

d’implants prothétiques au genou ; minimiser

l’intervention humaine ; être réalisé en position

debout ; être peu irradiant pour le patient. Ces

caractéristiques permettraient l’évaluation de

routine de la morphologie des membres infé-

rieurs et du positionnement prothétique dans le

contexte clinique. Nous croyons que le système

de radiologie biplanaire simultanée basse dose

EOS répond à ces critères.

ÉVALUATION DE ROUTINE

DE LA MORPHOLOGIE

TRIDIMENSIONNELLE

DESMEMBRES INFÉRIEURS

PAR IMAGERIE

BIPLANAIRE SIMULTANÉE

BASSE-DOSE

Le système d’imagerie EOS (Biospace

Medical, Paris, France) a été décrit [14-15].

Brièvement, ce système prend la forme d’une

cabine dans laquelle prend place le patient qui

se tient immobile en position debout pendant

l’acquisition des images. Les images sont pro-

duites par deux sources de rayons X centrées

sur le patient et orientées à angle droit l’une de

l’autre. Chaque source génère un faisceau pla-

naire en forme d’éventail et se déplace vertica-

lement de haut en bas en effectuant un balaya-

ge du patient. Les images sont générées par des

capteurs radiographiques basse dose qui se

déplacent avec les sources. Les images géné-

rées sont exemptes de distorsion verticale et,

parce qu’elles sont réciproquement orthogo-

nales, permettent d’effectuer des mesures dans

le plan transverse après un bref traitement

informatique. Globalement, l’analyse des

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es

JOURNÉES LYONNAISES DE CHIRURGIE DU GENOU

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