des ancillaires personnalisés puisque la cible à
atteindre reste mal définie. Le système
d’imagerie biplanaire EOS a le potentiel
d’apporter des éléments de réponse en permet-
tant l’évaluation 3D de routine de la morpho-
logie osseuse, de l’alignement des membres
inférieurs et du positionnement prothétique.
La possibilité de choisir le référentiel
d’analyse est ce qui permet au système EOS de
s’affranchir des variations de mesure induites
par le positionnement dont souffre la goniomé-
trie, le plan de mesure étant déterminé par
l’anatomie du patient et non pas par sa position
dans l’appareil d’imagerie [2, 4]. Pour cette
raison, les référentiels choisis doivent être
eux-mêmes reproductibles afin d’optimiser la
reproductibilité des mesures y étant rattachées.
La bonne reproductibilité des référentiels
patient, fémoral et tibial testés ici n’est toute-
fois pas surprenante. En effet, les repères les
constituant ne sont pas identifiés ponctuelle-
ment par l’utilisateur comme c’est souvent le
cas en navigation chirurgicale mais sont le
produit d’algorithmes d’optimisation appli-
qués à des régions anatomiques prédéfinies sur
le modèle 3D générique : centres des sphères
les mieux adaptées à la forme de la tête fémo-
rale et des condyles fémoraux postérieurs pour
le référentiel fémoral ; milieu des épines
tibiales, barycentre du pilon tibial et points les
plus postérieurs de l’épiphyse tibiale proxima-
le en interne et en externe pour le référentiel
tibial ; centre des deux têtes fémorales et la
verticale pour le référentiel patient. Ceci
explique donc que les référentiels de ce travail
aient une variabilité inférieure à un degré
autour des trois axes, ce qui est excellent en
comparaison aux repères de rotation transver-
se couramment utilisés en arthroplastie tradi-
tionnelle et naviguée pour lesquels la variabi-
lité est rarement inférieure à 10 degrés [10-12,
18-19]. C’est d’ailleurs pour cette raison que
nous croyons que la navigation ne devrait pas
être perçue comme un standard de mesure.
Le faible nombre de patients étudié n’a pas
permis de trouver de lien entre le référentiel de
mesure utilisé et la reproductibilité des
mesures, or nous nous attendons à démontrer
le bénéfice des référentiels liés au patient par
rapport au référentiel machine par une étude
chez un plus grand nombre de patients tel que
suggéré par la littérature [1-4].
Si la méthode actuelle est favorable à la repro-
ductibilité des référentiels de mesure, nous
avons été déçus par la reproductibilité des
mesures impliquant le plan articulaire.
L’explication la plus probable est que les para-
mètres angulaires AFM et ATM se basent sur
la morphologie de surfaces étant en grande
partie parallèles aux rayons-x lors de
l’acquisition des images : la superposition des
contours osseux articulaires affecte la qualité
des reconstructions 3D de ces zones puisque
l’algorithme utilisé actuellement ne permet pas
une reconstruction fine au niveau local. À la
lumière de ces résultats, il est clair que la
méthode d’identification des surfaces articu-
laires doit être raffinée.
La reproductibilité des mesures de l’angle
HKA est excellente avec la méthode actuelle
mais, à cause du faible nombre de patients étu-
diés, ne se distingue pas des valeurs obtenues
par imagerie 2D [16, 20]. La reproductibilité
de l’angle HKS, cependant, a été bonifiée
grâce à la méthode actuelle, passant d’un coef-
ficient de Pearson inter-observateurs de 0,800
en 2D à plus de 0,900 ici [16]. Ce résultat
démontre l’intérêt de l’identification automa-
tique de structures comme le centre du fût dia-
physaire fémoral distal pour lequel les
méthodes individuelles peuvent varier et
influencer les résultats.
Le système EOS comporte certaines limites.
D’abord, la cabine dans laquelle doivent
prendre place les patients est relativement
étroite, rendant l’examen impossible chez les
patients obèses ou claustrophobes. Ensuite, les
patients doivent rester immobiles pendant la
quinzaine de secondes que dure l’acquisition
des images sous peine d’engendrer des défor-
mations d’image qui fausseraient les mesures.
Le processus de mesure 3D et de création des
modèles osseux personnalisés requiert de pou-
voir identifier les contours osseux sur chacune
des vues. Pour cette raison, les incidences laté-
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es
JOURNÉES LYONNAISES DE CHIRURGIE DU GENOU
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