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INTRODUCTION

L’utilisation des prothèses unicompartimen-

tales (PUCs) a été introduite à la fin des années

soixante par Marmor [1] et un peu plus tard en

France par Cartier

et al.

[2]. Plusieurs auteurs

ont rapporté les premiers résultats concernant

ces PUCs [3, 4]. En comparaison aux pro-

thèses totales du genou, les PUCs ont eu la

réputation d’avoir des résultats inférieurs et

moins reproductibles, principalement en rai-

son des difficultés pour poser les bonnes indi-

cations ou des difficultés techniques. Il existe

actuellement un intérêt nouveau pour

l’utilisation des PUCs, à la lumière des résul-

tats publiés à partir du registre suédois [5] qui

ont permis de mieux comprendre les causes

d’échec. Ce regain d’intérêt trouve de plus sa

justification dans un abord moins invasif, une

morbidité inférieure, un rétablissement plus

rapide et la fréquence d’un résultat fonctionnel

parfait (“genou oublié”) [6, 7]. Beaucoup de

chirurgiens, à l’instar des prothèses totales du

genou, ont évolué vers des plateaux “métal

back”, c’est-à-dire avec une embase métal-

lique sur laquelle repose un insert en polyéthy-

lène. Nous avons depuis 1988 fait le choix

d’un implant de resurfaçage avec un plateau

tibial tout polyéthylène cimenté. Le but de

cette étude est d’évaluer nos résultats en

s’appuyant sur une série consécutive mono-

centrique de 144 PUCs avec un recul mini-

mum de 2 ans, afin de mettre en évidence les

facteurs de l’échec ou du succès observés dans

notre série.

MATÉRIEL ET MÉTHODE

La prothèse

Il s’agissait d’une prothèse unicompartimenta-

le HLS T

ORNIER

® (Grenoble-France) (fig. 1).

L’implant fémoral est un implant de resurfaça-

ge en chrome cobalt, symétrique, et le plateau

tibial est plat en polyéthylène sans plot

d’ancrage [8]. Les 2 composants étaient systé-

matiquement cimentés.

Matériel

Cent soixante douze PUCs ont été implantées

dans notre service entre janvier 1988 et

décembre 2004. Il s’agit d’une série rétrospec-

tive (en excluant les 3 implants en titane reti-

rés de la période d’étude). Cent quarante

quatre prothèses ont eu un suivi clinique et

radiologique avec un recul minimum de

24 mois. Douze patients sont décédés (pour

des raisons indépendantes de la chirurgie) et

28 (16 %) ont été perdus de vue. L’étude porte

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RÉSULTATS À LONG TERME DES PROTHÈSES

UNICOMPARTIMENTALES

S. LUSTIG, E. SERVIEN, G. DEMEY, P. NEYRET