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Si l’on prend comme cause d’échec également

la décompensation du compartiment controla-

téral (pincement complet), la survie de la pro-

thèse était de 93,6 % à 5 ans et de 89,1 % à

10 ans. Si on considère les PUCs médiales, la

survie était de 91,8 % à 5 ans et de 84,5 % à

10 ans. Si on considère les PUCs latérales, elle

était de 96,2 % à 5 ans et de 96,2 % à 10 ans.

DISCUSSION

Résultats fonctionnels

Les séries récentes de la littérature [9, 10, 11,

12] montrent des résultats favorables et globale-

ment similaires à ceux de notre série, avec une

survie entre 90 et 98 % à 10 ans équivalente aux

taux de survie observés avec les prothèses

totales [13]. Berger

et al.

[14], dans une série de

62 PUCs médiales Miller Galante, avec un recul

moyen de 12 ans, retrouvent 80 % d’excellents

résultats, une flexion moyenne de 120°, aucun

descellement et 18 % d’atteinte du comparti-

ment controlatéral pour une survie de 98 % à

10 ans. Pennington

et al.

[15] rapportent,

concernant le même type de prothèse mais uni-

quement pour des arthroses latérales, 100 % de

bons et excellents résultats, dans une série de

29 PUCs latérales à 12 de recul. Tabor [11]

retrouvent une survie de 90 % à 10 ans concer-

nant une série de 100 PUCs médiales de type

Marmor, une atteinte du compartiment contro-

latéral étant retrouvée dans 20 % des cas.

La flexion moyenne pour cette série est de 133°

ce qui est supérieur à la majorité des résultats

des séries récentes (121° pour Berger

et al.

[14],

128° pour Argenson

et al.

[16], 125° pour

Naudie

et al.

[9]). Bien que mesurée clinique-

ment, cette différence peut sans doute aussi

s’expliquer par une sélection précise de nos

patients (avec une flexion préopératoire impor-

tante), l’utilisation de voies d’abord moins inva-

sives (grâce aux évolutions de l’ancillaire) et le

dessin de l’implant fémoral avec une coupe

postérieure ascendante en arrière (associée à un

dessin “anatomique” favorisant la flexion de la

partie postérieure du condyle).

Dejour

et al.

[17] ont rapporté les résultats

d’une première série de 110 PUCs HLS

implantées entre 1987 et 1991, avec 2 à 9 ans

de recul. Ils retrouvaient une flexion un peu

moins importante avec 120° en moyenne,

mais les voies d’abord utilisées à l’époque

étaient plus étendues, avec notamment relève-

ment systématique de la TTA pour les PUCs

latérales. Concernant ces PUCs latérales, les

résultats étaient similaires à ceux de notre

série avec 97,5 % de survie à 5 ans. Par

contre, les résultats des PUCs médiales étaient

plus faibles avec 74 % de survie à 5 ans, la

quasi totalité des échecs s’expliquant par des

erreurs techniques lors de la chirurgie, notam-

ment un certains nombre en rapport avec une

hypocorrection marquée (varus postopératoire

supérieur à 7°).

Etiologie

Avec 20 % de nécrose et 80 % d’arthrose

médiale, la répartition de nos indications est

proche de celle des séries publiées récem-

ment : ainsi Berger

et al.

[14] retrouvaient

15 % de nécroses et Argenson

et al.

[16] un

peu moins de 10 %. Nos résultats sont excel-

lents en cas d’atteinte arthrosique monocom-

partimentale, qu’elle concerne les comparti-

ments médial ou latéral. Nous n’avons pas

retrouvé de différences significatives entre

les PUCs médiales et latérales en terme de

résultats fonctionnels. Ces excellents résul-

tats des PUCs latérales sont également rap-

portés par Pennington

et al.

[15, 18, 19]. Les

résultats semblent également excellents en cas

de PUC médiale pour ostéonécrose du condy-

le, au moins équivalents à ceux constatés en

cas d’arthrose unicompartimentale médiale,

en particulier pour la flexion qui est supérieu-

re à 135° en moyenne. Ceci peut s’expliquer

par le fait que la pathologie initiale entraîne

moins de rétraction capsulaire et ligamentaire

qu’en cas d’arthrose (car en fait très gênante

et opérée avant que les rétractions capsulaires

n’apparaissent), faisant de l’ostéonécrose

spontanée du condyle médial une indication

“idéale” de PUC médiale.

RÉSULTATS À LONG TERME DES PROTHÈSES UNICOMPARTIMENTALES

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