Résultats et causes d’échec des prothèses fémoropatellaires
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seur de l’implant (“overstuff”) par insuffisance
de resurfaçage ou de coupe [4]). L’épaisseur
initiale de la patella ainsi que l’épaisseur res-
tante étaient plus importantes dans le groupe
des mauvais résultats [31].
Les instabilités fémoropatellaires postopératoi-
res précoces sont moins fréquentes sur implants
récents [15]. En cas de patella alta, une distali-
sation de la TTA permettrait un meilleur enga-
gement et diminuerait le risque d’instabilité,
tout comme la correction d’une TAGT exces-
sive [15]. La rotule basse avec index de Caton-
Deschamps à moins de 0.8 serait une contre
indication à la PFP [15].
Leadbetter [23] sur une étude de 30 genoux à
2 ans rapporte un notching fémoral antérieur,
4 raideurs avec mobilisation sous anesthésie
et deux ruptures du tendon quadricipital.
Ackroyd [1] sur une série de 306 PFP Avon à
2 ans de recul retrouve 4 % de douleurs
antérieures, 5 % complications précoces : dont
1.6 % mob sous AG.
Lors du symposium de la SOFCOT 2003 [14],
les complications précoces locales représen-
taient 16 % des cas ayant imposé 4 % de repri-
ses (tableau 5). Le taux de complications pré-
coces est élevé et représente un argument de
poids contre cette intervention.
Complications tardives
Globalisation de l’arthrose
fémorotibiale
Le pourcentage de révision prothétique suite à
une progression de l’arthrose fémorotibiale
varie de 0 % à 70 mois pour Krajka [20] à 22 %
à 204 mois pour Kooijman [19].
Il s’agit du principal critère d’échec dans la
littérature comme rapporté par Ackroyd [2]
(28 % dont 4 % de conversion en PTG).
La dégradation de l’articulation fémorotibiale
est surtout le fait des arthroses primitives.
Leadbetter [22] sur une étude rétrospective de
12 publications préalables répertorie un taux
global d’échec de 24 % sujet à la progression
de l’arthrose majoritairement puis à une ano-
malie au niveau du système extenseur. Une im-
portante déviation axiale du membre devrait
faire contre-indiquer la PFP en raison du risque
important d’évolution arthrosique ultérieure.
Witvoet [43, 44] contre indique la PFP dans les
désaxations frontales en varus supérieures à 5°
et en valgus supérieures à 8°. Nicol [33] sur
une étude prospective de 103 PFP Avon à
7,1 ans de recul rapporte 14 genoux repris
(14 %), 12 % à cause de la progression de
l’arthrose fémorotibiale. Le délai moyen de ré-
vision était de 55 mois (14 à 95). 17 % des PFP
sur genou sans dysplasie montraient des signes
de progression de l’arthrose fémorotibiale,
aucun si dysplasie. Il retrouvait moins de révi-
sion chez les patients opérés sur arthrose sur
dysplasie fémoropatellaire (p<0.01).
Van jonbergen [40], sur une série de 196 PFP
Richards I/II à 30 mois de recul, rapporte
11,7 % de révision par PTG dans 100 % cas.
Leadbetter [21] retrouve 13 échecs cliniques,
1 fracture rotule, une arthrofibrose repris par
PTG dans 5 cas.
Ackroyd [1] sur une série de 306 PFP Avon à
2 ans de recul retrouve 3.6 % de révision pour
arthrose fémorotibiale, principale complication
tardive. Il ne rapporte pas de complication
tardive due à l’implant avec une stabilité du
résultat fonctionnel et douloureux à 5 ans.
Tableau 5 : Complications précoces des prothèses fémoropatellaires (Sofcot 2003)
Algodystrophie Raideur Infection Hématome
Nécrose
cutanée
Total
Prothèses
fémoropatellaires
13
(6 %)
9
(4 %)
7
(3 %)
5
(2 %)
3
1 %
34
(16 %)