Table of Contents Table of Contents
Previous Page  274 / 460 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 274 / 460 Next Page
Page Background

Résultats et causes d’échec des prothèses fémoropatellaires

273

seur de l’implant (“overstuff”) par insuffisance

de resurfaçage ou de coupe [4]). L’épaisseur

initiale de la patella ainsi que l’épaisseur res-

tante étaient plus importantes dans le groupe

des mauvais résultats [31].

Les instabilités fémoropatellaires postopératoi-

res précoces sont moins fréquentes sur implants

récents [15]. En cas de patella alta, une distali-

sation de la TTA permettrait un meilleur enga-

gement et diminuerait le risque d’instabilité,

tout comme la correction d’une TAGT exces-

sive [15]. La rotule basse avec index de Caton-

Deschamps à moins de 0.8 serait une contre

indication à la PFP [15].

Leadbetter [23] sur une étude de 30 genoux à

2 ans rapporte un notching fémoral antérieur,

4 raideurs avec mobilisation sous anesthésie

et deux ruptures du tendon quadricipital.

Ackroyd [1] sur une série de 306 PFP Avon à

2 ans de recul retrouve 4 % de douleurs

antérieures, 5 % complications précoces : dont

1.6 % mob sous AG.

Lors du symposium de la SOFCOT 2003 [14],

les complications précoces locales représen-

taient 16 % des cas ayant imposé 4 % de repri-

ses (tableau 5). Le taux de complications pré-

coces est élevé et représente un argument de

poids contre cette intervention.

Complications tardives

Globalisation de l’arthrose

fémorotibiale

Le pourcentage de révision prothétique suite à

une progression de l’arthrose fémorotibiale

varie de 0 % à 70 mois pour Krajka [20] à 22 %

à 204 mois pour Kooijman [19].

Il s’agit du principal critère d’échec dans la

littérature comme rapporté par Ackroyd [2]

(28 % dont 4 % de conversion en PTG).

La dégradation de l’articulation fémorotibiale

est surtout le fait des arthroses primitives.

Leadbetter [22] sur une étude rétrospective de

12 publications préalables répertorie un taux

global d’échec de 24 % sujet à la progression

de l’arthrose majoritairement puis à une ano-

malie au niveau du système extenseur. Une im-

portante déviation axiale du membre devrait

faire contre-indiquer la PFP en raison du risque

important d’évolution arthrosique ultérieure.

Witvoet [43, 44] contre indique la PFP dans les

désaxations frontales en varus supérieures à 5°

et en valgus supérieures à 8°. Nicol [33] sur

une étude prospective de 103 PFP Avon à

7,1 ans de recul rapporte 14 genoux repris

(14 %), 12 % à cause de la progression de

l’arthrose fémorotibiale. Le délai moyen de ré-

vision était de 55 mois (14 à 95). 17 % des PFP

sur genou sans dysplasie montraient des signes

de progression de l’arthrose fémorotibiale,

aucun si dysplasie. Il retrouvait moins de révi-

sion chez les patients opérés sur arthrose sur

dysplasie fémoropatellaire (p<0.01).

Van jonbergen [40], sur une série de 196 PFP

Richards I/II à 30 mois de recul, rapporte

11,7 % de révision par PTG dans 100 % cas.

Leadbetter [21] retrouve 13 échecs cliniques,

1 fracture rotule, une arthrofibrose repris par

PTG dans 5 cas.

Ackroyd [1] sur une série de 306 PFP Avon à

2 ans de recul retrouve 3.6 % de révision pour

arthrose fémorotibiale, principale complication

tardive. Il ne rapporte pas de complication

tardive due à l’implant avec une stabilité du

résultat fonctionnel et douloureux à 5 ans.

Tableau 5 : Complications précoces des prothèses fémoropatellaires (Sofcot 2003)

Algodystrophie Raideur Infection Hématome

Nécrose

cutanée

Total

Prothèses

fémoropatellaires

13

(6 %)

9

(4 %)

7

(3 %)

5

(2 %)

3

1 %

34

(16 %)