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Résultats et causes d’échec des prothèses fémoropatellaires

271

La série du symposium de la SOFCOT 2003

rapporte 38 % de reprise chirurgicale dont

21 % de changement par PTG, 13 % de

changement ou ablation et 2 % d’ablation

(tableau 4).

Causes d’échec

La prothèse fémoropatellaire doit respecter un

cahier des charges contraignant. Elle doit

pouvoir s’adapter aux variations anatomiques

sans générer de conflits. Le caractère

asymétrique des joues de la trochlée peut

entraîner des conflits entre le débord de

l’implant et la patella (Gadeyne [16], Ackroyd

[1, 2], Amis [3]).

Jess et Lonner [24] évoquent l’importance du

choix de l’implant qui serait à l’origine de la

plupart des complications ; Ils rapportent un

taux de 17 % avec la prothèse Lubinus® dite de

première génération contre 4 % avec la prothèse

Avon (Strycker Howmedica Osteonics, New

Jersey) dite de deuxième génération.

Selon Tauro [39], l’inconvénient principal des

PFP de type Lubinus® première génération

serait une mauvaise course rotulienne

(“maltracking”) source de douleur et d’usure

prématurée.

Les prothèses à coupe ont plusieurs avantages.

Elles optimisent la fiabilité et la reproductibilité

de la mise en place, elles autorisent la rotation

externe et la translation externe du composant

fémoral réduisant ainsi les contraintes sur la

berge externe.

Une malposition prothétique peut se traduire

par un débord antérieur du carter (fig. 2), une

bascule rotulienne sur malposition du bouton

avec pour conséquence subluxation et hyper-

pression externe source de douleur et de des-

cellement plus ou moins précoces [2, 16].

Pour Gadeyne [16], l’axe horizontal du carter

était plus élevé chez les patients réopérés

(p = 0,015), ce qui correspondait à un carter

trochléen posé en rotation médiale excessive

(fig. 2). La berge latérale était alors en supers-

tructure à l’origine de conflits symptomatiques.

Tableau 4 : Pourcentage de révision des prothèses fémoropatellaires (SOFCOT 2003)

PTG Changement ou ablation Transposition

Autres

Total

%

21 %

13 %

2 %

2 % 38 %

(n)

(44)

(27)

(5)

(5)

(81)

Fig. 2 : Malposition prothétique avec composant fémoral implanté

en rotation interne à gauche et surépaisseur du carter à droite.