Résultats et causes d’échec des prothèses fémoropatellaires
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Résultats globaux des PFP et taux de
survie
Prothèse de première génération
Prothèse Autocentric® (Depuy)
Enprenant comme critère d’échec le changement
de l’implant et quelle que soit la cause de cette
révision, la courbe de survie à cinq ans était de
82 % pour Gadeyne [16] et à dix ans de 62 %.
La moyenne de survie de la prothèse était de
11 ans. En excluant les reprises par PTG pour
dégradation des compartiments fémorotibiaux,
la courbe de survie à cinq ans était de 83,5 % et
de 79,1 % à dix ans et la moyenne de survie de
la prothèse était de 12,7 ans. Argenson [5]
rapporte les résultats de 66 PFP A
utocentric
®
(fig. 1) implantées entre 1972 à 1990. L’âge
moyen à l’implantation était de 57 ans. A un
recul de 16.2 ans, 14 genoux avaient été repris
pour progression de l’arthrose fémorotibiale
avec changement par PTG à 7.3 ans en moyenne
plutôt dans les cas d’arthrose fémoropatellaire
primitive que sur les dysplasies. 11 implants
avaient été repris pour instabilité et descellement
à 4.5 ans postopératoire en moyenne. Enfin,
étaient rapportés une fracture rotule, 3 infections,
6 raideurs postopératoires traités par
2 mobilisations sous AG et 6 PTG, 5 sections
aileron et patellectomie externe pour tilt et
conflit externe. Le taux de survie de l’implant
était de 58 % à 16 ans. Avec le même type
d’implant (prothèse
A
utocentric
® Depuy), Van
Wagenberg [41] sur 24 genoux à 4.8 ans de recul
rapporte des résultats très péjoratifs avec 87.5 %
de prothèses reprises dont 29 % par PTG.
Prothèse de type Lubinus®
Board [9] sur 17 cas d’implants de type Lubinus
à 19 mois postopératoire retrouve 53 % de bons
à très bons résultats, 35 % reprise globale et
24 % reprise par PTG. Smith [37] sur 45 PFP
de type Lubinus rapporte 64 % de bons et
excellents résultats et 17 % de non satisfaits.
Ackroyd [1] sur 76 PFP Lubinus rapporte un
taux de survie si révision prothétique de 65 %.
Si en plus une douleur sévère ou moyenne à
8 ans était comptée comme un échec chirurgical
le taux de survie chutait alors à 48 %.
Prothèse Richards I®
Cartier [11], sur 70 PFP Richards I opérées
entre 1975/1991 (âge moyen à l’implantation
de 60 ans), retrouve 75 % des implants toujours
en place à 10 ans et 91 % bons à très bons
résultats (principale indication prothétique
dysplasie 70 %, 13 reprises au total, dont 8
PTG). Kooijman [19], sur une série de 56 PFP
Richards I à 15 à 21 ans de recul, retrouve 86 %
de résultats satisfaisants à 17 ans. La cause
majeure des reprises était la progression de
l’arthrose fémorotibiale (23 % des patients).
Fig. 1 : Types prothétiques : Prothèse Autocentric® (Depuy) à gauche,
Prothèse Avon® (Strycker Howmedica Osteonics, New Jersey) à droite.