J. Chouteau
274
Cartier [11] avec une prothèse de type Richards
rapporte comme principale cause d’échec la
détérioration fémorotibiale si l’HKA excédait
180 ± 3°.
Minas [30] rapporte les résultats d’une série de
41 implants variés (9 LCS PFA, 8 AVON,
27 Sigma customized) avec 22 % d’échec par
reprise par PTG expliquée par une progression
arthrose. Les douleurs antérieures étant plus
spécifiquement retrouvées sur les LCS PFA.
Smith [37] rapporte 19 % de reprise par PTG
ou nouvelle PFP (progression arthrose FT (3/5),
instabilité (1/5), douleurs antérieurs (1/5)).
Descellement
Gadeyne [16] rapporte un taux de 24 % d’échec
(11 prothèses) repris par PTG à 74 mois (2 pour
descellement aseptique sur malposition des piè-
ces (débord antérieur du carter, malposition du
bouton). 2 pour mauvais engagement sur bou-
ton posé en bascule interne (fig. 2), 4 cas de dé-
compensation arthrose fémoro-tibiale globale).
Kooijman [19] rapporte un taux de descelle
ment de 2 %.
Autres complications de PFP
Les complications tardives retrouvées lors du
symposium de la SOFCOT 2003 sont rappor-
tées dans le tableau 6. Dans la littérature elles
conduisent fréquemment à une reprise chirur-
gicale [4, 8, 11, 39] notamment en cas d’accro-
chage en flexion, d’instabilité chronique fémo-
ropatellaire postopératoire, de défaut d’enga-
gement (jusqu’à plus de 40 dans la série de
Bauchu [7]) d’infection ou d’arthrose fémoro-
tibiale. Enfin, Leadbetter [23] rapporte un taux
d’épanchement chronique de 33 %. Il insiste
sur le fait de ne pas mettre le composant en ro-
tation interne et en recurvatum.
Voies d’avenir
Les résultats montrent une sensibilité des PFP
à un défaut de pose et surtout des dessins par-
fois inappropriés. L’optimisation des dessins
d’implants et de l’instrumentation de pose de-
vra être obtenue grâce à des études biomécani-
ques fines [32].
La chirurgie assistée par ordinateur
La chirurgie assistée par ordinateur a montré
sa fiabilité et sa reproductibilité pour atteindre
les objectifs de pose pour l’implantation des
prothèses totales de genou. Elle pourrait aussi
le permettre pour les PFP. Cossey [12] rappor-
te les résultats à 1 an de 4 prothèses de type
Avon en prenant comme repères per opératoi-
res : les épicondyles fémoraux, le centre du
genou, la ligne de Whiteside, les centres de la
hanche du genou et de la cheville. Il conseille
d’implanter le composant trochléen en léger
flexum pour éviter toute surépaisseur. Il
constate 100 % de bons et excellents résultats,
ne déplore aucun échec précoce et aucune ins-
tabilité postopératoire.
Les implants et guides sur mesure
Les techniques d’implants sur mesure 3D obte-
nus par scanner préopératoire fémoropatellaire
Tableau 6 : Complications tardives des prothèses fémoropatellaires (SOFCOT 2003)
Instabilité Accrochage
Fracture
rotule
Rupture
implant
Arthrose
fémorotibiale
Descellement Usure Total
PFP
11
(5 %)
12
(6 %)
10
(5 %)
6
(3 %)
21
(10 %)
32
(15 %)
35
(17 %)
99
(47 %)
PTG
0
0
1
(2 %)
0
0
0
0
1
(2 %)