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J. Chouteau

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Le débord antérieur du carter est également

plus élevé dans le groupe des reprises

(p = 0,004). Lorsque le carter est implanté en

creusant insuffisamment la trochlée, il est posé

en superstructure et l’espace antérieur du ge-

nou subit alors des contraintes excessives à

l’origine des symptômes.

Lonner [24] rapporte que l’instabilité

fémoropatellaire postopératoire serait le résultat

d’un mauvais équilibrage des tissus mous

(conséquence d’un mauvais positionnement

des implants avec mauvais alignement de la

rotule et douleur antérieure).

Influence du type prothétique

L’utilisation d’un métal back a été délétère au

fonctionnement des prothèses de Bousquet [7],

puisqu’au recul de huit ans, 48 % des patients

avaient été réopérés pour changement prothéti-

que. Arumilli [6] rapporte les résultats de la

prothèse LCS PFA avec rotule métal back ci-

mentée. Il retrouve des échecs précoces sur

cette rotule mobile avec usure et contact métal/

métal, luxation du PE et fracture du PE l’ayant

conduit à abandonner ce type d’implant. Mer-

chant [28, 29] rapporte des résultats plus en-

courageant avec la même prothèse. L’étude

porte sur 15 cas au recul de 3,5 ans avec 93 %

de bons résultats.

Lonner [24] rapporte une analyse des différents

dessins d’implants pour expliquer les échecs.

La trochlée profonde et très contrainte des PFP

Richards I & II (Smith Nephew Richards,

Memphis, TN) les prédispose à une mauvaise

course patellaire et à des conflits entre implant

patellaire et berges de la trochlée précipitant les

causes de reprise chirurgicale. Cela a été

confirmé par la publication de de Winter [13]

qui, à une moyenne de 11 an de recul, trouvait

que 7 implants Richards II sur une série de 26

avaient nécessité une reprise pour instabilité et

mauvais positionnement 2 patients traités par

transposition de la TTA, 3 par patellectomie et

2 par prothèse totale. Kooijman [19] ont

rapporté, quant à eux, 86 % de survie à long

terme sur 45 PFP. Cependant, une chirurgie

secondaire au niveau des tissues mous était

nécessaire précocement chez 18 % des patients,

et le changement prothétique réalisé chez

7 patients pour accrochage, instabilité et

douleur.

La PFP de type Lubinus a aussi été associée à

un haut taux de reprise pour dysfonction fémoro

patellaire. Lonner [24] rapporte 17 % de

complication (contre 4 % avec une prothèse de

type Avon). Board [9] a retrouvé 18 %

subluxation patella, 18 % raideur, 1 infection,

12 % progression arthrose et a arrêté la pose de

cet implant. Tauro [39] a montré un taux de

55 % de résultats non satisfaisant avec nécessité

de révision pour 21 genoux (28 %) à une

moyenne de 7,5 ans. 32 % présentaient une

instabilité prothétique même si elle n’était pas

toujours symptomatique. 15 genoux ont été

repris avec bon résultats : 10 par PTG, 10 par

une autre PFP à dessin différent. Smith [37] a

enfin revu 45 implants Lubinus avec des

résultats décevants. Dans cette série, 5 genoux

ont été repris par PTG. Dans la série de Lonner

[24], les douleurs postopératoires sont passées

de 17 % avec la prothèse Lubinus à 4 % avec la

prothèse Avon. Hendrix [18] avec une série de

reprise de PFP de type Lubinus par PFP de type

Avon retrouve, comme cause d’échec, une

malposition initiale de la trochlée et du bouton

avec subluxation et usure du bouton rotulien.

Ackroyd [1] sur 76 PFP de type Lubinus à

7.5 ans de recul retrouve seulement 45 % bons

résultats. La cause majeure d’échec était un

mauvais engagement du PE dans 32 % des cas

avec 28 % de révision (PFP ou PTG, 1/3 des

révisions sur arthrose fémorotibiale interne).

Complications précoces

Les arthroplasties fémoropatellaires sont

émaillées d’un taux de complications précoces

et secondaires plus important que celui des

arthroplasties totales de genou sur arthrose fé-

moropatellaire isolée [16]. Les complications

postopératoires précoces les plus fréquemment

rapportées sont : la luxation de rotule, la frac-

ture de rotule, l’infection, l’algodystrophie, la

phlébite, l’accrochage, la subluxation et les

douleurs de type rotule (douleur antérieure par

augmentation de l’espace antérieur : surépais-