Postoperative management after total knee arthroplasty in Scotland
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SF12 et SQL) et remplira les premières pages
du livret de traitement qui suivra le patient tout
au long de son parcours. Ce fascicule contient
un DVD des exercices à faire avant et après
chirurgie depuis la sortie jusqu’à la consulta-
tion de contrôle (six semaines pour les genoux
et 12 pour les hanches).
Si il n’y a pas de doute sur l’indication chirur-
gicale, le patient sera vu par un des médecins
qui débute la batterie des examens : ECG, bilan
sanguin, bilan urinaire, des prélèvements au ni-
veau des aisselles, de l’aine et du nez à la re-
cherche de staphylocoques résistants à la
Meticiline ainsi qu’électrocardiogramme, voire
échocardiographie si nécessaire.
Dans le cas de patients présentant des problèmes
médicaux importants (et cela est très fréquent
dans nos consultations avec ASA moyen entre
2 et 3 dans la majorité des cas), un anesthésiste
va voir le patient dans la foulée, sinon le patient
est vu par un PA (
Physician Assistant
).
Dans le cas de madame W., l’ensemble des exa-
mens médicaux et de l’évaluation médicale
préopératoire a été effectué par une équipe de
l’hôpital où est rattachée la patiente (pour
cette dame, c’est l’hôpital des Shetland). Une
fois l’ensemble des documents dûment remplis
par le patient, les résultats ont été envoyés
dans notre service et revus par une infirmière
du service de consultation qui a demandé des
informations supplémentaires. L’anesthésiste a
également revu le dossier afin d’anticiper un
quelconque souci, de même que le chirurgien
qui a pu avoir accès aux radiographies grâce
au système PACS couvrant le territoire natio-
nal. Comme tout était en règle, la patiente a
voyagé en avion pour rejoindre l’hôtel de l’hô-
pital où elle a séjourné un jour (plus si besoin)
avant l’intervention. Cette dame a donc été
prise en charge par l’équipe de “
preassess-
ment
” qui a confirmé que tous les examens
étaient en ordre avant l’opération qui a lieu le
lendemain de son arrivée.
Une fois que le patient a été vu par l’ensemble
de l’équipe, le chirurgien orthopédiste va voir le
patient, le réexaminer, confirmer (ou non !) le
diagnostic et l’indication chirurgicale et deman-
der le matériel nécessaire à la chirurgie.
Aucun
matériel supplémentaire n’était nécessaire pour
cette dame, mais si tel avait été le cas, cela
aurait été fait avant cette consultation
.
La prise en charge du suivi postopératoire va
donc débuter à ce moment. En effet, il est capi-
tal de comprendre qu’à partir du moment où
l’indication chirurgicale a été posée, la réussite
du traitement chirurgical et surtout son résultat
à long terme va dépendre bien évidemment du
geste chirurgical, mais surtout de la qualité de
la prise en charge après l’opération.
Deux groupes de thérapeutes vont intervenir à
ce moment du parcours : les kinésithérapeutes
et les ergothérapeutes. Tout d’abord les kinési-
thérapeutes vont évaluer le handicap physique
et apprécier les besoins pré et surtout postopé-
ratoires du patient. Ils apprécient les déficien-
ces musculaires ou la présence de maladies
chroniques comme une maladie rhumatismale.
Ils vont déterminer les mesures à prendre pen-
dant l’hospitalisation et surtout après l’hospita-
lisation en ce qui concerne la rééducation. Par
exemple, une patiente de 70 ans atteinte de po-
lyarthrite rhumatoïde venant pour une seconde
prothèse de genou et ayant une faible mobilité
utilisant des cannes spéciales ou un “
trolley
”
nécessitera une prise en charge soit dans un
établissement hospitalier proche de son domi-
cile ou une prise en charge adaptée par un kiné-
sithérapeute à domicile. Cette évaluation faite
en préopératoire va permettre une mise en pla-
ce de ce programme en amont de la sortie du
patient. Les kinésithérapeutes font ce que l’on
appelle une “
knee class
” où tous les patients
présents à la consultation du matin (il y a un
autre groupe l’après-midi) assistent à une pré-
sentation qui explique toutes les étapes que les
patients vont traverser. Habituellement, un ki-
nésithérapeute projette des diapos qui montrent
les détails des exercices kinésithérapiques.
Pendant cette réunion, les patients sont bien sûr
libres de poser toutes les questions qu’ils sou-
haitent et peuvent à tout moment interroger
n’importe quel membre de l’équipe afin de
comprendre leur prise en charge.
Des ergothérapeutes vont évaluer, eux aussi, le
patient et ses capacités en fonction de son envi-