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F. Picard, A. Kinninmonth, D. McDonald

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ronnement. Cette évaluation est primordiale et

permet d’apprécier au plus juste les mesures

nécessaires à prendre avant l’opération de fa-

çon à renvoyer le patient à son domicile dans

les meilleures conditions dès que possible après

l’intervention chirurgicale. Par exemple, pen-

dant cette consultation seront évalués les sani-

taires, les douches au domicile du patient ou la

présence de tapis au sol. Ces facteurs seront

discutés avec le patient et les services sociaux

locaux dans le but d’améliorer l’environnement

du patient pour limiter les risques de chute ou

de luxation dans le cas des PTH.

Madame W. a été revue par l’équipe et ne né-

cessitait pas de mesures particulières.

Ces informations sont transmises aux services

qui gèrent les entrées et les sorties des patients

afin d’organiser la date chirurgicale en fonc-

tion des besoins. Après une consultation qui a

duré plus d’une demi-journée, le patient va

quitter la consultation et reçoit son rendez-

vous opératoire.

Madame W. rejoint le service d’hospitalisation.

A la fin, le patient très largement informé par

l’ensemble de l’équipe va signer un consente-

ment éclairé sur lequel sera indiqué le type et le

côté de l’intervention chirurgicale ainsi que les

complications potentielles de l’opération.

Cette phase préparatoire est capitale car c’est à

ce moment-là que le patient sait exactement de

quel type d’intervention chirurgicale il va bé-

néficier, comment vont se dérouler toutes les

étapes, combien de temps il restera hospitalisé

et comment se fera le suivi opératoire. Il sera

informé sur l’organisation de ces visites obliga-

toires à six semaines, à un an, à cinq ans et à

dix ans. Toute l’équipe aura insisté sur deux

points essentiels :

le patient devra être actif

durant son traitement et l’hospitalisation

sera de courte durée

.

Madame W. sera suivi par téléconférence.

L’admission : ou comment confirmer

des modalités de sortie et le

postopératoire ?

L’hospitalisation se produit la veille ou le jour

de l’opération chirurgicale. Le patient est reçu

par les infirmières et le médecin de service.

Puis c’est le “défilé des intervenants” : l’anes-

thésiste, le kinésithérapeute, l’ergothérapeute

et le/les chirurgiens. Tous vont insister de nou-

veau sur la prise en charge postopératoire im-

médiate et reformulent très clairement au pa-

tient qu’il sera debout très précocement le jour

de l’opération si possible, qu’il recevra l’assis-

tance de l’équipe, mais qu’il devra être indé-

pendant et actif le plus rapidement possible.

Enfin, on confirmera le plan de sortie de ce pa-

tient. Les données médicales, chirurgicales, le

consentement éclairé relu et déjà signé par le

chirurgien et par le patient seront vérifiés, et le

patient sera marqué avec un feutre indélébile

sur le côté de l’opération.

L’opération chirurgicale n’est pas le sujet de

notre propos. Cependant, il y a plusieurs faits

importants à décrire et qui vont conditionner

les soins postopératoires et la gestion des dou-

leurs postopératoires :

- Chaque patient va recevoir 300 à 600 mg

de Gabapentin (Neurontin), 30 mg de

Temazepam, 150 mg de Ranitidine 2 heures

avant l’opération.

- Le garrot pneumatique est utilisé dans la plu-

part des interventions de prothèses du genou

de même que la navigation ce qui permet

d’enregistrer toutes les informations obtenues

pendant l’opération.

- Chaque patient bénéficie d’une rachianesthé-

sie utilisant une infusion de Propofol. A la fin

de l’intervention, le patient reçoit une anes-

thésie locale appelée “CALEDONIAN tech-

nique” qui est basée sur les principes de Kerr

et Kohlen [1]. La technique consiste à injec-

ter 200 ml de Naropin (Ropivacaine) à 0.2 %

au total qui sont réparties de la façon suivan-

te : une injection de 50 ml dans les capsules

postérieures et l’échancrure fémorale, 30 ml