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F. Picard, A. Kinninmonth, D. McDonald

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Madame W. est bien sûr parfaitement éveillée

avec une voie d’abord veineuse mais pas de

perfusion, ni cathéter urinaire, ni drain. Les

seuls éléments qui retiennent la patiente à son

lit sont les bottes à pression alternée qu’elle

conservera depuis le premier soir et chaque

nuit jusqu’au départ. Le premier lever se fait

dès que les effets de la rachi-anesthésie ont dis-

paru. L’infirmière avec l’aide d’un kinésithéra-

peute contrôlera tension artérielle et satura-

tion en oxygène.

Les kinésithérapeutes et ergothérapeutes en-

trent en action les premiers jours. Les kinés

commencent immédiatement le programme de

récupération fonctionnelle. Le patient est levé

le plus tôt possible, voire même habillé quel-

ques fois et marche avec un appareillage de

type Zimmer. Le kiné s’occupe de la mobilisa-

tion, des transferts et des exercices. Les ergo-

thérapeutes prennent en charge tous les aspects

fonctionnels liés à l’environnement du patient ;

par exemple, tout ce qui doit être fait pour évi-

ter une luxation pour les hanches !

La douleur postopératoire est prise en charge

par “l’équipe de la douleur” comprenant mé-

decin et infirmiers qui revoient systématique-

ment chaque patient. Un protocole standardisé

comprend 1 comprimé d’Oxycontin toutes les

6 heures. Une pompe à diffusion continue in-

fuse les anesthésiants pendant 24 heures dans

le genou du patient. D’autres médicaments tels

que des anti-inflammatoires sont parfois don-

nés, toujours sous couvert de protecteurs gas-

triques. Puis l’équipe de la douleur va adapter

à chaque patient le traitement qui leur convient

de même que le traitement de sortie qui est or-

ganisé avec le pharmacien associant produits

morphiniques ou antalgiques standards et anti-

inflammatoires.

Madame W. est levée le premier jour comme

presque 50 % des patients et se déplace avec

un cadre de Zimmer pour aller aux toilettes. La

patiente dînera sur un fauteuil qui se trouve

dans sa chambre et sera aidée pour être recou-

chée [5]

(fig. 3).

Quelques patients ont besoin de plus d’antalgi-

ques de type “

morphine patch

”, voire même

une péridurale de secours, heureusement rare.

De plus, il est parfois nécessaire d’adjoindre

des antiémétiques pour contrecarrer l’effet de

ces morphiniques.

Après une nuit généralement calme car la

pompe et les antalgiques font leurs effets, le

kiné. vient pour lever les patients. Puis l’ergo-

thérapeute alors intervient pour aider le patient

à s’habiller. Le pansement est contrôlé et n’est

changé que s’il y a présence anormale de sang

ou autre fluide. Sinon, le pansement restera en

place pour au moins 5 jours et ne sera rempla-

cé que par les services infirmiers locaux du

patient ou le cabinet médical dont le patient

dépend. Les pansements au niveau de genou

sont plus souvent changés que ceux de la han-

che. Cependant, parce que nous utilisons un

pansement hydrocolloïde et adhésive flexible,

il est beaucoup moins nécessaire de les chan-

ger en comparaison des pansements de type

Mepore [6]

La sortie

Les kinésithérapeutes et ergothérapeutes esti-

ment que le patient peut quitter le service lors-

que les transferts du lit au fauteuil, à la douche

sont faciles, qu’ils peuvent prendre leur douche

Fig. 3 : Premier lever quelques heures après la

chirurgie.