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F. Picard, A. Kinninmonth, D. McDonald

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sorbables. La patiente n’a pas été envoyée

auprès d’un kinésithérapeute et suivra “au

jour le jour” les consignes données dans le fas-

cicule. La douleur est par ailleurs bien contrô-

lée avec le traitement d’appoint. Le suivi est

effectué par téléconférence

(fig. 6).

Les autres patients reviendront à six semaines

date à laquelle ils seront revus par le service

d’arthroplastie. Une radiographie sera prise et

s’il y a le moindre problème, le patient sera revu

d’abord par un interne, puis par le chirurgien

responsable du jour et enfin le ou les chirurgiens

ayant effectué l’intervention chirurgicale.

Toutes les radiographies des patients revus dans

la journée seront distribuées à un ou plusieurs

chirurgiens au hasard dans le département qui

va/vont revoir toutes les radiographies de ce qui

permet une indépendance de contrôle. S’il exis-

te un problème postopératoire entre la sortie et

la visite à six semaines, le patient peut contacter

directement l’hôpital et le service d’arthroplas-

tie qui orientera le patient en fonction du pro-

blème. Dans le cas d’un problème compliqué,

tel par exemple une infection postopératoire le

patient sera transférée vers l’hôpital.

Discussion

Le système de récupération fonctionnelle ra-

pide (de type CALEDONIAN) et de prise en

charge de la douleur postopératoire nécessite

plus qu’une simple infiltration locale et/ou la

mise en place d’un cathéter dans le genou. En

effet, il s’agit d’une prise en charge multidis-

ciplinaire qui démarre dès la première visite

du patient et qui va continuer lors de l’hospi-

talisation et par la suite pour la visite post-

opératoire. Le parcours du patient est marqué

de rencontres successives avec tous les inter-

venants de sa prise en charge. Il y a une stan-

dardisation du discours et des soins et une

grande coordination entre tous les membres

de l’équipe.

La réduction du temps d’hospitalisation n’est

pas une fin en soi, si les taux de réadmission et

les complications sont élevées [7] ! Cependant

si objectif est compris par l’ensemble de

l’équipe, les patients vont alors bénéficier de

soin efficace et plus rapide sans compromettre

leur sécurité ni les résultats fonctionnels. De

plus la réduction du temps d’hospitalisation

est un facteur important de limitation des in-

fections nosocomiales. Ce type de programme

nécessite une coopération absolument sans

faille entre tous les membres de l’équipe et

impose que chaque membre de l’équipe com-

prennent les objectives recherchées. L’éduca­

tion du patient est aussi indispensable au bon

fonctionnement de ce système [8, 9, 10]. Les

espoirs et les peurs de l’opération seront expli-

qués au patient depuis le début jusqu’à la fin

de sa prise en charge. Le patient, mais aussi

tout le personnel impliqué dans son traitement

doivent comprendre que la

pose d’une pro-

thèse n’est pas une maladie mais un handi-

cap temporaire qui devrait être résolu par

la chirurgie

.

Fig. 6 : Retour au domicile !