Postoperative management after total knee arthroplasty in Scotland
237
au-dessus dans l’espace supra patellaire au
contact de l’os, quelques millilitres dans les
plans collatéraux périphériques et autour du
tendon rotulien et la tubérosité tibiale, et en-
fin la mise en place d’un cathéter pour l’in-
jection du produit anesthésique avant la fer-
meture du genou [2]. Finalement 100 ml de
produits sont injectés dans les tissus sous-cu-
tanés et 20 ml seront injectés dans le cathéter
après fermeture de deux plans sous-cutanés
et cutanés. Le cathéter va rester en place pen-
dant 24 heures et quelquefois 48 heures dans
le cas des prothèses de révision. Une pompe
de type Elastomeric contenant 270 ml de
Ropivacaïne diffusant à un débit de 10 ml par
heure sera fixée au bloc opératoire et le pa-
tient mettra cette pompe dans sa poche
(fig. 2). Aucun redon n’est mis en place ou
exceptionnellement. Il convient d’ajouter que
nous utilisons pour tous les patients l’acide
Tranexamic à la dose fixe de 2.5 g préopéra-
toire ainsi qu’une antibioprophylaxie à la
Gentamicine et la flucloxaciline. Un panse-
ment collé de type hydrocolloïde (Duoderm
avec Acquacel) occlut l’incision. Ce type de
pansement est important car il va permettre
au patient d’être mobilisé immédiatement
sans risquer d’engendrer de phlyctènes ni
empêcher la flexion du genou. Ce pansement
permet aussi de se doucher [3].
Prise en charge postopératoire
Un bandage compressif sera laissé en place
pendant 24 heures parfois moins longtemps et
est remplacé par un système de type “
Cryocuff
”
couvrant le genou. A la sortie du bloc opéra-
toire, le patient sera orienté dans le département
de post-anesthésie où il sera équipé de bas à
varices et de bottes à impulsion alternée qui se-
ront conservées jusqu’à sa sortie de l’hôpital.
Le patient n’ayant pas eu d’anesthésie générale,
mais une rachianesthésie sera reconduite rapi-
dement dans sa chambre. A son retour dans le
service, les kinésithérapeutes vont venir contrô-
ler la disparition de l’effet de la rachianesthésie
(faiblesse musculaire et le degré de paresthé-
sie). Le patient a une voie d’abord veineuse
mais pas de perfusion ce qui le libère de “toutes
sortes de tubes” limitant sa mobilisation.
Le protocole d’anticoagulation a été pendant
très longtemps stratifié en phase préopératoire
et les patients qui n’avaient pas d’autres risques
que l’intervention chirurgicale recevaient de
l’aspirine 150 mg. Les autres BMI>40 et fac-
teurs médicaux recommandant des anticoagu-
lants de type HBPM (comme par exemple une
histoire familiale de thromboses) étaient mis
sous injection quotidienne d’HBPM. Les pa-
tients, au passé d’embolie pulmonaire ou phlé-
bites confirmée, étaient mis sous AVK.
Malheureusement, notre établissement nous a
imposé les consignes du SIGN et NICE guide-
lines, de sorte que tous les patients reçoivent
HBPM ou anticoagulants oraux que nous avons
arrêtés très vite du fait des complications [4].
Un audit dans le département n’a pas confirmé
la supériorité de ce protocole et nous sommes
en passe de revenir au protocole précédent.
Mais la technique de récupération fonctionnel-
le accélérée ne concerne pas que l’anesthésie
locorégionale que nous venons de décrire mais
aussi l’approche multidisciplinaire.
Madame W. a bénéficié du plan habituel.
Les infirmiers reçoivent les patients qui revien-
nent du bloc opératoire ou de la salle de sur-
veillance postopératoire.
Fig. 2 : Pompe élastomérique contenant 270 ml de
Naropine 0.2 % fixe à un cathéter intra-articulaire
que le patient conservera au moins 24 heures.