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MAITRISE ORTHOPEDIQUE

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en cas de petite rotule sur un

composant fémoral de grande

taille.

VII.

O

rientation

diagnostic

a. Lâchage

de l’aileron interne

Le lâchage de l’aileron interne

survient dans la période pos-

topératoire précoce sur une

hémarthrose importante. Il

peut être favorisé par une fer-

meture insuffisante de l’aile-

ron rotulien interne, par une

rééducation trop agressive avec

travail forcé de la flexion sur

un genou hémarthrosique, par

un traumatisme ou une chute.

Cette étiologie représente une

bonne indication de geste isolé

sur les parties molles avec

suture de l’aileron interne et

reconstruction du MPFL.

b. Malposition ou

malrotation prothétique

fémoro-tibiale

Le mauvais positionnement

d’un ou des implants est une

des causes d’instabilité fémo-

ro-patellaire après PTG. La

malrotation est la cause la plus

souvent retrouvée en cas d’er-

reur de positionnement avec

rotation interne. La distance

TA-GT va être augmentée

ainsi que la bascule latérale

de la rotule. Cela favorise une

course rotulienne anormale et

donc l’instabilité fémoro-pa-

tellaire. Ce trouble de rotation

peut être au niveau du compo-

sant fémoral, du composant

tibial ou bien des deux (dans

ce cas, les troubles de rotation

s’ajoutent). Pour le composant

fémoral, le problème est l’ab-

sence de consensus concer-

nant les repères anatomiques

à prendre en compte pour le

positionnement du compo-

sant fémoral. Il est donc dif-

ficile de donner une méthode

infaillible. Néanmoins cela

explique pourquoi chez cer-

tains patients, le positionne-

ment en rotation n’est pas

anatomique et s’éloigne de «

l’enveloppe anatomique » du

patient. Plusieurs méthodes

sont utilisées pour la mise en

place du composant fémoral.

La première est de réaliser une

coupe parallèle à l’axe pos-

térieur condylien. Le but est

de rétablir l’anatomie distale

et postérieure des condyles

fémoraux. La deuxième est de

mettre une rotation externe

systématique par rapport à

l’axe condylien postérieur de

3 à 5° afin d’améliorer la course

rotulienne. Cela entraine auto-

matiquement une asymétrie

de l’espace en flexion en cas

de coupe tibiale orthogonale

associée. Et enfin une coupe

fémorale postérieure réalisée

avec tenseur selon la tech-

nique d’équilibrage des liga-

ments. Une autre difficulté est

de déterminer à partir de quel

degré de rotation interne cela

devient pathologique : faut-il

considérer que cela est patho-

logique dès le premier degré

de rotation interne, à partir

de 5° ou de 10° ? Dans notre

pratique, nous considérons

comme anormale une rotation

interne globale supérieure à 5°.

Une différence avec le genou

controlatéral supérieure de 10°

peut être considérée également

comme anormale.

Concernant le composant

tibial, le mauvais position-

nement est favorisé par une

exposition insuffisante du

bord postérieur du plateau

latéral et de la TTA. Le com-

posant tibial peut être placé en

rotation interne par rapport à

sa position correcte. Cela va

entrainer une latéralisation de

la tubérosité tibiale antérieure

et une augmentation de la

TA-GT. Bien qu’il n’y ait pas

de consensus franc, l’utilisation

de plusieurs repères pour le

placement du composant tibial

est fortement recommandée.

Nous conseillons trois repères

afin de placer de manière fiable

le composant tibial : le 1/3

médial de la TTA, l’axe passant

par le centre des deux plateaux

tibiaux donnant l’axe médio-

latéral du composant tibial et

enfin l’axe antéro-postérieur

partant de l’insertion du liga-

ment croisé postérieur (LCP)

au bord interne de la TTA

(ligne de Akagi). Il est admis

que le bord postérieur des

deux plateaux n’est pas un bon

repère et entraine une rotation

interne du composant tibial. Il

est donc important de ne pas

suivre ce repère. Le bord anté-

rieur du tibia et notamment

la courbe antérieure est éga-

lement un bon repère pour le

placement du composant tibial

(technique « curve on curve »).

c. Problème

directement lié

à l’appareil extenseur

Un appareil extenseur trop

court peut être une cause

d’instabilité fémoro-patellaire

en flexion. En cas de resurfa-

çage, une coupe insuffisante

entraine une augmentation de

l’épaisseur globale et de l’off-

set antérieur. Une coupe de la

rotule peut également créer une

bascule rotulienne. Une coupe

asymétrique avec résection de

la facette latérale augmente la

tension du retinaculum latéral

et entraine une bascule rotu-

lienne automatique. Le com-

posant rotulien peut être éga-

lement mal positionné (trop

latéral). En pratique lors de la

chirurgie e première intention,

le composant rotulien doit être

souvent médialisé, permettant

de diminuer la tension du reti-

naculum latéral, le recours à la

section d’aileron externe et le

risque de fracture de la rotule.

Nous réalisons en général au

cours de la PTG de première

intention une facétectomie

latérale externe avec posi-

tionnement médial du bouton

rotulien.

d. Design

des composants

Comme cela a été évoqué pré-

cédemment, la profondeur de

la gorge de la trochlée et la hau-

teur de la berge latérale sont

cruciales pour la stabilité. Il a

été démontré que les trochlées

prothétiques de nombreux

modèles utilisés dans le monde

présentent des critères de

MISE AU POINT